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Algérie - Mascara, Saïda, El-Bayadh et Nâama: Cinq personnes mortes emportées par les crues

5 personnes mortes dans des crues Des pluies diluviennes affectent, depuis samedi, 11 wilayas de l'ouest du pays. Bilan de la journée d'hier: cinq morts et un blessé à Mascara, Saïda et El-Bayadh. Des pertes humaines qui s'ajoutent aux 3 autres enregistrées depuis jeudi à Tlemcen, El-Bayadh et Nâama.

Dans la wilaya de Mascara, deux personnes ont été emportées par les torrents des crues à Aïn El-Beniane. A Saïda, 2 personnes ont trouvé la mort et une autre a été blessée dans la daïra d'Aïn El-Hadjar à la suite des pluies qui se sont abattues, samedi, sur la région, a-t-on appris, hier, auprès de la protection civile. Les trois victimes se trouvaient à bord d'un taxi lorsqu'il a été emporté par les eaux pluviales.

L'une d'elles a été tuée sur le coup, alors qu'une autre, portée disparue, a été finalement retrouvée morte, hier matin, dans la localité de Sidi Maâmar, distante de 4 km du lieu de l'accident. La quatrième victime est un jeune homme, âgé de 30 ans, qui a été emporté, hier, matin par les eaux en furie de l'oued d'Arbouat, dans le chef-lieu de la wilaya d'El-Bayadh, indique-t-on auprès du responsable de la cellule de crise, nouvellement installée dans la daïra d'El-Abiodh Sidi Cheikh.

En outre, 36 familles de cette même commune ont été relogées, temporairement, dans 2 CFPA et au centre médico-pédagogique de cette même localité, au moment où le recensement des maisons endommagées par les intempéries se poursuit toujours.

De son côté, la direction du Transport de la wilaya a indiqué que la circulation routière a été bloquée à plusieurs endroits. Les équipes de la protection civile ont effectué 32 interventions de secours, à la suite de ces intempéries. Ces pluies torrentielles ont fait des dégâts à la voirie. Plusieurs avaloirs ont été obstrués confirmant le caractère défectueux du réseau d'évacuation et d'assainissement.

Au carrefour du boulevard du 5 Juillet, de la RN6, la trémie inondée est fermée à la circulation malgré l'intervention de la protection civile, mobilisée dès le début des averses. Cette dernière a dépêché ses éléments sur les zones à risque pour porter assistance à la population en péril, notamment aux abords et sur les rives d'Oued Saïda. Les habitants des bidonvilles et les résidents de Douar Thabet, ont dû passer une nuit blanche, de même que ceux de l'habitat précaire de la zone industrielle, aux confins de Rabahia.

A El-Bayadh, les populations de la daïra d'El-Abiodh Sid Cheikh et celles de Boussemghoun et de Chellala, ne sont pas prêtes d'oublier les durs moments vécus, en ce début de semaine. Affolées et courant dans tous les sens, au beau milieu de la nuit, elles n'ont dû leur salut qu'à la présence des éléments de la protection civile qui se sont surpassés pour les secourir et les assister.

Jamais, depuis au moins cinq décennies, la wilaya d'El-Bayadh, n'a enregistré pareilles chutes de pluie, soit plus de 40 mm en quelques heures. Aucun des 8 chefs-lieux de daïra n'a échappé à la furie des eaux des oueds qui ont quitté leurs lits, débordant et causant des dommages aux habitations, même en milieu urbain.

C'est le cas, précisément, du chef-lieu de la daïra d'El-Abiodh Sid Cheikh, qui a été le plus sévèrement affecté par les toutes récentes intempéries. Depuis l'annonce des prévisions météorologiques, vendredi dernier, qui prévoyait de très fortes précipitations, les autorités locales et à leur tête le wali d'El-Bayadh, ont pris les devants. La cellule de crise, mise sur pied bien auparavant, a opté pour la mise en oeuvre d'un plan de secours, en installant son Q.G. à El-Abiodh Sid Cheikh. Le cauchemar a commencé dès les premières heures de la nuit pour la population de cette localité au relief très plat. La digue de protection d'une vaste retenue d'eau et les berges des deux oueds ont cédé à la pression des flots, provoquant des inondations.

Deux quartiers de la ville, «Haï Gharbi et Chergui» ont été littéralement pris d'assaut par les eaux. Il s'agit d'îlots d'habitations en «toubs» qui présentaient d'énormes risques et menaçaient la vie des citoyens. 28 familles ont réussi, grâce à la promptitude et au courage des sapeurs-pompiers, à échapper aux vagues successives des flots de l'oued. Ces deux quartiers se sont transformés en un laps de temps très court, en un véritable bourbier. Il fallait pour la cellule de crise colmater toutes les brèches béantes du barrage. Pas moins de 10 pelleteuses sont entrées en action à la lueur des torches, sous des trombes d'eau incessantes.

Tous les directeurs de l'exécutif, le directeur de l'OPGI, de l'ADE et le wali, prenaient part aux secours en maniant qui la pelle, qui la pioche à mains nues, au milieu des habitants des quartiers qui reprenaient, peu à peu espoir, convaincus que l'état était à leurs côtés.

D'autres familles, dans divers quartiers cernés de toutes parts par les crues, étaient prises en charge par les sapeurs-pompiers; 500 habitations ressemblaient à des constructions sur pilotis. Des canots pneumatiques entraient en action pour sauver des vies humaines et des enfants en bas-âge affolés par le déluge. Au lever du jour, tous les sinistrés soit plus de 300 personnes, étaient en lieu sûr, les uns dans le CFPA et les autres dans le centre psychycho-pédagogique.

Deux autres équipes de pompiers intervenaient en simultané: la première au lycée et la seconde au secteur sanitaire où il a fallu utiliser de gros moyens de pompage pour évacuer les eaux de pluie et sauver les meubles. Sur d'autres fronts, des équipes de Sonelgaz était mobilisées, notamment à Boussemghoun, où il a fallu faire face à la rupture de l'énergie électrique.

Trois pylônes dont les socles se sont affaissés et en quelques heures seulement le courant fût rétabli dans des conditions de travail, pourtant très difficiles. A noter, enfin, qu'à la suite des dernières intempéries ayant affecté les wilayas du sud-ouest du pays, plusieurs routes sont coupées à la circulation, selon un état des lieux rendu public, hier, par la gendarmerie nationale.

Dans le wilaya de Béchar, les débordements des oueds locaux sont à l'origine de la fermeture à la circulation de routes nationales et de wilaya dans les communes d'Ouled Khoudir, Béni-Ounif, Abadla, Taghit, Boukals, Mogheul et Kenadza, précise-t-on de même source. Dans la wilaya de Naâma, plusieurs routes sont également coupées à la circulation pour cause de débordement des oueds et d'inondation de chaussées dans les localités de Tiout, El-Biodh, Moghrar et Asla, signale-t-on.

Il en est de même dans la wilaya d'El-Bayadh, où les crues des oueds de la région sont la cause de la fermeture de plusieurs routes dans les communes d'El-Bnoud, d'Arbaouat et de Ghassoul, constate-t-on de même source. Plusieurs routes sont également impraticables car inondées, suite aux débordements des oueds dans les wilayas de Saïda (communes de Youb, Ouled Brahim et Aïn El-Hadjar), Sidi Bel-Abbès (commune de Marhoum) et Laghouat (commune Ksar El-Hirane), précise-t-on encore.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par H. B. Et Correspondants du Quotidien d'Oran. Le 28 octobre 2008.

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