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Algérie - La crise et nous

la crise et nous Parce que par ces sales temps tourmentés, où l'on dit que le sou se met à manquer partout et nulle part dans le village planétaire, toutes les bouches, à commencer par celle du premier argentier du pays, susurrent à l'oreille du bien nommé Chalachou et à tous ses camarades de promo, que la crise des douros que l'on dit cataclysmique ne les concerne en aucun cas ni d'aucune manière, ni aujourd'hui ni demain, ni dans un lustre ni même ad vitam aeternam.

Il suffit juste de tendre une oreille attentive aux bruits assourdissants de la rue, cette diseuse de choses vraies, pour que Chalachou ouvre l'oeil et se rende bien compte, qu'il y a, quelque part, quelqu'un qui cherche à lui tailler une bavette pour lui conter quelque fleurette. Devinez lequel ?

La preuve qu'il y a quelque chose de psychédélique dans ce qui se (re) tourne au pays, Chalachou regarde avec la placidité d'un bovidé le terrible ouragan qui s'abat sur les riches contrées des «roumis» devenus pauvres dans l'espace d'un lever-coucher du soleil. En épargnant tout aussi mystérieusement le pays de tous les miracles : celui où tout le monde boustifaille, gargouille, roupille et travaille hui minutes par jour sans jamais quitter d'un demi-pied son douillet plumard.

Pour Chalachou, la preuve que l'on fout le doigt dans l'oeil du petit peuple aveuglé par son propre miroir, sont ces cambistes du coin de la rue qui ne veulent pas être les seuls à faire les frais de la crise des bourses dévalisées en faisant eux-mêmes dans la rétention des billets, les vrais, pour ne plus les troquer. Devenus, malgré eux, les meilleurs analystes financiers de tous le pays, nos cambistes, à nous, ne veulent plus de nos douros chiffonnés enfouis cent lieues sous la terre des cossues villas.

Echangé à Aïn-Quelque part à un euro contre à peine dix de nos douros, pour nos traders clandos, le marché est truqué. Mais pas encore pour nos responsables, qui continuent crier sur tous les toits que la crise ne sait pas nager ni voltiger haut dans les airs pour arriver jusqu'à Alger la haute perchée.

L'autre preuve que le petit peuple doit toujours continuer à dormir sur ses lauriers rapiécés, vient du premier chercheur de pétrole du pays. Selon ce dernier, la crise n'aura pas plus d'effet qu'un furtif coup de vent, puisque si les vendeurs de pétrole n'arrivent plus à remplir leurs caisses à ras bord, c'est parce que les acheteurs de pétrole n'ont plus de sous pour le payer. Tout simple.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par El-Houari Dilmi. Le 30 octobre 2008.

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