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Algérie - Troisième mandat, c'est parti

troisieme mandat, c'est parti C'est fait, Bouteflika a annoncé officiellement hier qu'il s'apprête à proposer au Parlement «d'enrichir le système institutionnel avec les fondements de la stabilité, de l'efficacité et de la continuité». Il a mis fin ainsi au suspense qui, pendant des mois, a tenu en haleine la classe politico-médiatique et donné lieu aux plus hasardeuses des spéculations.

L'annonce du Président de la République ne surprendra que ceux, rares il est vrai, qui persistaient à le croire confronté à l'intérieur du Pouvoir à des résistances insurmontables qui allaient l'obliger à renoncer à son projet. L'opinion citoyenne ordinaire a vite fait de comprendre, elle, que le mutisme présidentiel prolongé sur la question n'avait rien à voir avec les prétendues oppositions avec lesquelles Bouteflika devait prétendument composer.

Aussi, ne s'est-elle guère interrogée sur ce silence dont elle a cerné la motivation tactique et donc intériorisé le fait que sa rupture interviendra au moment que son acteur jugera propice pour son objectif. Les mêmes qui ont, contre l'évidence, soutenu l'impossibilité pour Bouteflika de faire sa révision de la constitution, vont s'accrocher à la chimérique illusion que parce qu'il n'en a rien dit dans son annonce d'hier, Bouteflika ne sera pas forcément candidat pour un troisième mandat présidentiel.

Certes, le Président n'a pas fait allusion à cette perspective, mais il l'a fait entrevoir en justifiant la révision constitutionnelle qu'il va proposer au Parlement par «l'urgence d'enrichir le système institutionnel par les fondements de la stabilité et de la continuité». Cette «urgence» lui ayant fait préférer d'introduire certains correctifs, plutôt que de procéder à une révision de fond de la loi fondamentale, n'a de raison d'être qu'inspirée par l'échéance d'avril 2009. En somme, Bouteflika, qui n'a jamais caché sa préférence pour une révision plus large de la constitution, n'a pas renoncé à ce projet.

Sauf que le contexte et ce qu'il a appelé «le poids des engagements autant que les priorités nationales» l'ont conduit à être pondéré. S'inscrivant dans la continuité que va assurer un troisième mandat, il a laissé entendre que son projet n'est pas pour autant abandonné, ainsi que sa volonté de recourir à la souveraineté du peuple pour en décider.

Chaque chose en son temps, a donc fait comprendre Bouteflika. La priorité est, à son point de vue, de lever l'impossibilité constitutionnelle qui, dans l'article 176 de l'actuelle loi fondamentale, l'empêcherait de prolonger son séjour à El-Mouradia.

Comme l'est la clarification qu'il a déclaré vouloir faire «entre les constituants du Pouvoir exécutif, sans pour autant toucher aux équilibres des Pouvoirs. Pour le reste, la consolidation de la démocratie, des libertés citoyennes et la confortation de l'Etat de droit, il faudra attendre des temps meilleurs.

Seule bonne nouvelle que la révision constitutionnelle annoncée va nous délivrer, c'est «la consécration des droits politiques de la femme et l'élargissement de sa représentation dans les assemblées élues à tous les niveaux». Acceptons-en l'augure.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par Kharroubi Habib. Le 30 octobre 2008.

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