Algérie - GESTION DES CATASTROPHES : Première promotion de médecins de l’urgence
A la faveur de l’accord conclu le 6 juin passé entre les directions générales de la protection civile algérienne et française, un Fonds de soutien prioritaire (FSP) a été mis en place pour financer les actions de formation pour les médecins algériens affiliés à la protection civile dans le domaine des catastrophes.
Hier, une première promotion composée de 15 officiers médecins a achevé une formation de deux semaines chapeautée par des médecins français.
Le cursus a porté sur la médecine des catastrophes sur les plans théorique et pratique.
« Cette formation a concerné la médecine de l’urgence qui s’occupe d’une victime et de la médecine des catastrophes qui doit prendre en charge plusieurs victimes, ce qui requiert un grand nombre de médecins formés spécialement sur la médecine de l’urgence », explique le commandant Mohamed Abdeslam.
Et pour cause, les victimes présentent des plaies, des brûlures, des amputations à pratiquer, des traumatismes. Les médecins formés doivent savoir comment intervenir et comment se comporter et prendre en charge les retombées de la catastrophe (incendies, inondations, accidents de la route, explosions, séismes…).
« Chez nous, ajoute l’officier supérieur, mis à part le plan Orsec consacré par des textes, le plan rouge n’est pas encore appliqué. »
Pour Christian Decanlers, médecin chef, qui a assuré avec trois de ses confrères cette formation, les médecins pompiers algériens ont une expérience avérée sur le terrain.
«Personnellement, je n’ai rencontré aucune difficulté de communication et je peux dire qu’eux aussi ont des choses à nous apprendre, car il n’y a pas une connaissance mais des connaissances dans le domaine des catastrophes », indique M. Decanlers qui note avoir remarqué aussi que les pompiers algériens sont plus aguerris par leurs expériences pour ce qui est des séismes et des attentats terroristes. « Dans ce domaine, nous aussi on doit apprendre des choses des Algériens.
Alors pourquoi ne pas mettre toutes les connaissances ensemble et les échanger mutuellement. »
Docteur Mohamed Belmahdi déclare avoir tiré beaucoup d’enseignements de cette formation. Mais il a aussi saisi la difficulté des tâches qui lui incombent lors de la survenue d’une catastrophe.
Pour ce médecin, il s’agit de savoir comment gérer, soudainement, une catastrophe avec son lot de victimes.
« Toutefois avec ce stage de 15 jours, on a les éléments en main pour avoir des réflexes car avec la médecine nous avons tout le temps des choses à apprendre », estime-t-il. Le sous-directeur de la formation, le lieutenant-colonel Guerrach a annoncé que ce type de formation s’étalera jusqu’en 2010 dans le cadre du Fonds de soutien prioritaire (FSP).
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par Rabéa F. Le 31 octobre 2008.
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