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Algérie - Pétrole: reprise de la guerre des prix

Petrole : reprise de la guerre des prix Sur le marché pétrolier, rien ne va plus. Sur le sillage d'une récession économique mondiale qui se précise chaque jour, comme l'a prédit pour 2009 le FMI, les cours du brut vacillent. Ils sont tombés en fin de semaine à moins de 60 dollars sur les principaux marchés et pour des contrats rapprochés.

Cette lente et inexorable dégringolade des prix du pétrole alimente, cependant, de grandes inquiétudes chez les pays producteurs, notamment au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le président en exercice de l'organisation, l'Algérien Chakib Khelil, n'a pas fait mystère d'une probable nouvelle baisse de la production de l'OPEP vers la mi-décembre lors de la réunion d'Oran si les cours restent en-dessous de la barre des 70 dollars/baril.

Pour l'OPEP et ses pays membres, le moment est crucial : il s'agit de contrer les contrecoups de la crise financière et économique sur les marchés, de maintenir des niveaux de prix conformes aux objectifs de l'organisation et de stabiliser et rassurer les marchés. A eux seuls, les pays de l'OPEP ne peuvent réaliser un tel travail, d'autant que même au sein de l'OPEP, comme l'a reconnu le ministre algérien, des dissensions persistent quant à la manière de gérer la baisse des cours.

Aujourd'hui, les marchés pétroliers, sur le sillage des marchés financiers et des matières premières, sont stressés, autant par le manque de perspectives pour une sortie rapide de la crise économique et une relance des investissements, que par les déclarations alarmistes d'experts qui tétanisent les marchés et inhibent les investisseurs. Résultat : les places boursières chutent, les cours des matières premières baissent et l'économie mondiale se plombe.

Même l'élection de l'homme du changement aux Etats-Unis, Barack Obama, n'a pas réussi à rassurer les investisseurs et calmer les marchés. C'est comme un raz de marée : la récession menace de tout emporter sur son passage. La réaction du président de l'OPEP de proposer une autre baisse de la production de l'organisation pour maintenir à flot les cours du brut est éminemment importante, autant pour les économies des pays producteurs que pour la stabilité des marchés pétroliers.

Un calme sur ce segment du marché mondial des matières premières est stratégique, car il peut autant booster la croissance des grandes économies industrielles et mieux gérer un désordre des prix qui résulterait d'un déséquilibre quasi généralisé sur les marchés mondiaux. Car il ne faut pas se leurrer : le moindre dollar perdu ou gagné à New York se répercute automatiquement sur les autres marchés.

Quant à l'OPEP, le niveau des 70-80 dollars le baril qu'elle revendique ne peut qu'être un élément stabilisateur des marchés financiers, qui ont besoin, aujourd'hui plus que jamais, de bonnes nouvelles, rassurantes, plutôt que des communiqués alarmants des grands fonds d'investissements. Ceux-là mêmes qui ont fait plonger le prix du brut à moins de 60 dollars/baril après avoir pris leurs bénéfices. Et pris leurs jambes à leur cou, plongeant les marchés dans la banqueroute.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com . Par Ali Babès. Le 9 Novembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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