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Algérie - Oran : 10 ans de prison requis contre un Turc pour trafic de cocaïne

10 ans de prison requis contre un Turc pour traffic de Cocaine Le tribunal correctionnel d'Oran (Es-Seddikia) a statué hier sur une affaire de trafic de drogue dans laquelle est impliqué un ressortissant turc, propriétaire d'une usine de carton à Oran. Ali Cenap Bayrakhar, la trentaine, comparaissait pour «détention et commercialisation de stupéfiants».

Arrêté en possession de 30 grammes de kif traité (résine de cannabis) et près d'un demi-gramme de cocaïne, soigneusement dissimulés sous l'un des sièges avant de sa voiture, alors qu'il venait de sortir de son usine sise au quartier de l'Hippodrome, dans le secteur urbain El-Makkari (ex-St-Eugène), à Oran, l'industriel turc a été présenté devant le juge d'instruction près le tribunal d'Oran et placé sous mandat de dépôt, selon les faits consignés dans l'ordonnance de renvoi. Un homme, la cinquantaine, qui était en sa compagnie au bord du véhicule a été également inculpé du même chef d'inculpation et incarcéré.

Cité comme témoin, un officier de la brigade anti-stupéfiants de la Sûreté de wilaya d'Oran qui a mené l'enquête préliminaire a indiqué hier devant le juge que l'interpellation du ressortissant turc a été opérée suite à des informations fournies par un policier affecté à la 6ème Sûreté urbaine d'Oran et qui était au moment des faits en mission à Alger. Celui-ci avait obtenu ces informations grâce à sa femme qui travaillait comme secrétaire chez le Turc.

Celle-ci a-t-elle agi ainsi dans un esprit revanchard vis-à-vis de son patron ou « en bonne citoyenne », c'est-à-dire un acte dicté par la conscience et par l'obligation de dénonciation de crime ? Cette question s'est posée de tout son poids sur le procès et les avocats de la défense se sont attardés sur « ce point obscur », pour reprendre le vocable de l'un d'eux.

L'absence hier au procès du couple, le policier et sa femme, en dépit de leur convocation par le tribunal à l'effet de provoquer une confrontation contradictoire, a laissé la place aux plaidoiries mettant en doute la bonne foi du couple.

En revanche, deux points semblent être en faveur du mis en cause turc. D'abord, le bilan négatif de l'examen médical (notamment l'analyse du sang) qui lui a été opéré pour vérifier s'il s'adonnait aux stupéfiants, les médecins légistes n'ayant trouvé aucun symptôme de toxicomanie chez le jeune Turc, d'après le dossier d'accusation.

Ensuite, la femme de ménage qui travaillait chez lui, qui a été entendue hier comme témoin à décharge. Reste l'autre puzzle tout autant ambigu de cette étrange affaire de poudre blanche : l'homme qui était en compagnie du Turc lors de son arrestation.

L'homme a été présenté par son avocat comme un vieux et misérable courtier dans l'immobilier, sollicité par le Turc pour lui trouver un nouveau local en vue de la délocalisation de son activité. A l'issue de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis 10 ans de prison ferme contre le Turc et son complice présumé.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par H. Saaïdia. Le 10 Novembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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