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Algérie - Note de conjoncture du 1er semestre 2008: Les bons points du CNES

les bons points du Cnes Selon la note de conjoncture du premier semestre 2008 élaborée par le Conseil national économique et social (CNES), «les fondamentaux de l'économie nationale sont bons et les fragilités sont en train de s'estomper graduellement», lit-on dans la conclusion du rapport rendu public hier à Djenane El-Mithaq.

Dans le détail, le CNES rappelle, dans sa note de conjoncture du 1er semestre 2008, que le taux de croissance économique a été revu à la baisse entre la loi de finances 2008 et la loi de finances complémentaire de la même année, soit de 5,8% à 3,5%. Malgré cette correction, les prévisions de clôture tablent sur un taux global de 3,3%. Ce sont les secteurs du BTP et des services qui tirent vers le haut cette croissance.

Alors que les secteurs de l'agriculture (1%), de l'Industrie (2%) et des hydrocarbures (- 0,2%) le tirent vers le bas. Les raisons de la contre-performance de ces trois secteurs sont expliquées comme suit. Pour l'agriculture, la baisse de plus de la moitié ( 60%) de la production céréalière. Une situation récessive dans l'industrie « qui dure depuis quelques années, malgré l'amélioration des indicateurs financiers». Quant aux hydrocarbures, la baisse serait due à « la maintenance des équipements et à la morosité du marché du gaz sur fond de réchauffement climatique». Pour ce qui est de l'inflation, le CNES note «un rebond» au 1er semestre 2008, atteignant ainsi une moyenne annuelle de 4,9% à fin juin.

« Ce niveau de l'inflation est expliqué par la «forte hausse» des prix des biens alimentaires, des produits agricoles frais et des produits alimentaires industriels». Cette inflation est essentiellement «importée», mais néanmoins « atténuée au plan interne grâce aux actions de l'Etat à travers un niveau de subventions beaucoup plus élevé en 2008 », note le CNES. Dans le chapitre de l'emploi, le Conseil relève un infléchissement régulier de la courbe du chômage depuis une décennie. Pratiquement au même niveau qu'en 2007, le taux de chômage est de l'ordre de 11,8% au 1er semestre 2008. Cette tendance à la baisse est due, selon le CNES, « à la mise en oeuvre de nombreux programmes publics d'emploi ».

« La tendance actuelle, ajoute le document du Conseil, peut permettre d'atteindre un taux de chômage inférieur à 10% à l'horizon 2010 ». La structure de l'emploi, tel que décrite par le CNES, montre un « déclin du contrat à durée indéterminée (CDI) » et la « prédominance des emplois d'attente ». Selon les statistiques fournies, plus de 500.000 personnes ont été placées durant l'année 2007, et plus 400.000 au premier semestre de 2008. Près de 62.000 jeunes diplômés universitaires et techniciens supérieurs ont été insérés dans le milieu du travail en 2007, et plus de 48.000 au premier semestre de 2008. En ce qui concerne les équilibres extérieurs, la note de conjoncture relève que l'excédent commercial de l'Algérie au 1er semestre 2008 est en hausse de 51,07% (soit 22,62 milliards dollars) par rapport à la même période de 2007 (14,98 milliards $).

Les exportations ont augmenté de 44,86%, soit 40,53 milliards $ en volume, contre 17,91 milliards $ ( 37,7%) pour les importations. Dans le chapitre « financement de l'économie », le CNES estime que « le choix de recourir aux financements internes des investissements constitue à la fois un bouclier contre les aléas de la crise internationale et un important levier pour l'octroi des crédits par le système bancaire national ». Concernant ce dernier point, « les crédits à l'économie ont enregistré une augmentation moins importante au premier semestre 2008, soit 5,15%, à 2.322,3 milliards DA, contre 5,45% à la même période de 2007 ».

Le CNES observe que « l'entrée en phase d'opérationnalité des systèmes de paiements modernes» a eu déjà des «conséquences sur les habitudes de paiement des ménages», ce qui s'est traduit par une «faible croissance de la circulation fiduciaire». Par ailleurs, le rapport constate que «l'excès de liquidités sur le marché monétaire est devenu structurel», ainsi « alimenté par une surliquidité bancaire qui a augmenté à plus de 2.597 milliards DA à fin juin 2008, contre 2001,2 milliards DA en 2007», soit une augmentation de l'ordre de 30%. Le CNES considère que la part des crédits alloués du secteur privé « demeure importante» et «s'élève à 52,95%».

Il estime toutefois que l'impératif de «relever» cette part « ne peut ignorer la question de la sécurité financière qui émerge avec force dans la politique de gestion du risque», tout en relevant que les «créances douteuses ont atteint des niveaux alarmants en ce qui concerne le privé national».

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.quotidien-oran.com. Par Mohamed Mehdi. Le 11 Novembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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