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Algérie - Argentine: Accord sur le nucléaire civil

accord sur le nucleaire civil L'Algérie et l'Argentine renforcent davantage leur coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire, en signant hier un nouvel accord dédié au développement et à l'utilisation pacifique de cette énergie.

La signature de cet accord de coopération, ainsi que celle de deux autres portant, notamment, sur la santé publique et l'information, et d'un protocole additionnel pour la coopération culturelle, intervient à la faveur de la visite qu'effectue depuis avant-hier à Alger la présidente argentine, Mme Cristina Fernandez de Kirchner.

L'accord de coopération pour le développement et l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire a été signé, en présence des deux chefs d'Etat, par M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, du côté algérien, et par M. Julio de Vido, ministre de la Planification fédérale, de l'Investissement public et des Services, du côté argentin. Commentant la signature de cet accord, M. Chakib Khelil a indiqué dans une déclaration à la presse qu'il (l'accord) est destiné à renouveler et renforcer les relations (entre l'Algérie et l'Argentine) en matière de développement de la recherche scientifique dans le domaine du nucléaire civil.

M. Khelil n'a pas manqué de souligner au passage l'ancienneté et la qualité de la coopération algéro-argentine dans ce domaine, qui, a-t-il rappelé, remonte aux années 1980 et a été couronnée par la construction du réacteur nucléaire Nour' à Draria (Alger). M. Khelil a fait remarquer que, depuis cette date, la coopération s'est renforcée davantage, notamment dans des domaines nouveaux pour lesquels le nucléaire civil n'était pas encore appliqué.

Le ministre a également relevé que cet accord intervient après celui conclu avec la France, soulignant que des accords similaires seront passés, à l'avenir, avec la Chine, la Russie et l'Afrique du Sud. Pour rappel, l'Algérie et la Chine ont déjà à leur actif deux accords de coopération dans ce domaine portant sur les utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire et sur la coopération et le partenariat entre le ministère algérien de l'Energie et des Mines et l'autorité chinoise de l'énergie atomique.

Le 09 juin dernier, un protocole d'accord dans le nucléaire à usage pacifique a été signé entre le ministère algérien de l'Energie et des Mines et le Département américain de l'Energie. Il s'agit d'un accord qui consiste en des échanges d'expériences et d'expertises de développement dans le domaine de la recherche relatif à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, c'est-à-dire dans le domaine de la santé, l'agriculture ainsi que d'autres domaines.

Un accord similaire sur le développement et l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire a été signé entre l'Algérie et la France prévoyant notamment la création en Algérie d'un institut de génie nucléaire. Le ministre de l'Energie et des Mines avait avant-hier annoncé pour prochainement la soumission au gouvernement du projet de loi sur l'énergie nucléaire. «Nous envisageons de soumettre prochainement la loi sur l'énergie nucléaire», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en marge de la 4ème Semaine de l'énergie qui se tient à Alger, en formulant le voeu que cette loi soit fin prête d'ici début 2009.

«Ce processus va prendre du temps, mais j'espère que d'ici le début de l'année prochaine nous allons avoir une loi sur l'énergie nucléaire», a ajouté M. Khelil. Le ministre a expliqué que cette loi va permettre de séparer le rôle de la puissance publique, c'est-à-dire, la sûreté et de la sécurité nucléaire, de celui de la production, la commercialisation, la recherche et le développement de cette énergie. Le premier rôle sera assuré par l'agence de sûreté nucléaire, alors que le deuxième va être confié à une entité qui aura les ressources financières et humaines nécessaires.

«Cette entité ne va pas dépendre de l'évolution du prix du baril pour pouvoir continuer son programme de recherche», a-t-il souligné. «Nous avons besoin d'une entité qui puisse réfléchir à très long terme, sur 30 à 40 ans pour pouvoir arriver à ses objectifs», a poursuivi Khelil. Concernant le financement des projets d'investissement dans l'énergie nucléaire, le ministre a indiqué que son secteur va proposer, dans le cadre de cette loi, à ce que les entreprises privées et publiques prennent en charge le financement des petits projets au début et l'Etat financera les projets coûteux. Mais, a-t-il dit, dès que ces entreprises deviennent rentables, l'Etat arrêtera de les financer.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com


D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par H. Barti. Le 18 Novembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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