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Algérie - L’ALGéRIE SOLLICITéE à RENFLOUER LE FMI ?

l'algerie et le FMI Invité en Tunisie pour prendre part aux festivités commémoratives du 50ème anniversaire de la création de la Banque centrale de ce pays, le Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, s’est ménagé pour la circonstance deux «brèves visites» à Tripoli et Alger.

La raison de ces «crochets» effectués dans ces deux dernières capitales maghrébines s’explique par le statut de pays producteurs de pétrole de l’Algérie et de la Libye.

Il y a en effet que le FMI, crise financière mondiale oblige, cherche des fonds pour être en mesure de répondre aux demandes d’aides que lui adressent de manière pressante des Etats sévèrement touchés par cette crise et dans l’impossibilité de trouver d’autres bailleurs que cette institution.

Les pays producteurs de pétrole détenteurs de portefeuilles financiers consistants sont de ce fait encouragés par le FMI à lui apporter leurs contributions pour ses opérations de sauvetage. Dans le cas de l’Algérie, le Directeur général du FMI aura toutefois du mal à convaincre ses autorités à contribuer au renflouement des caisses de son organisation, surtout après que les experts de celle-ci viennent de leur conseiller de se montrer «très prudentes» dans l’utilisation des réserves financières du pays en prévision d’une possible forte diminution des recettes pétrolières.

Cette visite «intéressée» du patron du FMI à Alger donne néanmoins l’occasion aux responsables algériens de lui faire part des réserves qu’ils ont sur la façon dont s’est engagée la négociation internationale sur la réforme du système financier mondial, qui exclut de participation les Etats membres du FMI autres que ceux du groupe dit des «20».

A première vue, Dominique Strauss-Kahn n’est pas insensible à cette réserve qui rejoint son projet de réforme du FMI dans le sens d’une plus large participation des Etats autres que le G20 dans ses organes de décision. Les Européens, emmenés par le chef de l’Etat français, encore président en exercice de leur Union, sont «ouverts» à cette démarche consistant à renforcer l’autorité financière planétaire du FMI, alors que les Etats-Unis, encore dirigés par George W. Bush, s’y montrent hostiles.

Par conséquent, même si l’Algérie, la Tunisie et la Libye ainsi que d’autres Etats ne sont pas conviés à la négociation sur la réforme du système financier international, Dominique Strauss-Kahn ambitionne très certainement de les convaincre à soutenir le camp des réformateurs. A défaut donc de mettre «la main à la poche», comme le voudrait le Directeur général du FMI, l’Algérie est en mesure, avec la compréhension de certaines composantes du G20, de prendre la tête du bloc des Etats acquis à une réforme du système financier mais privés de participation à sa réflexion.

Strauss-Kahn encouragera très certainement les autorités algériennes à agir dans ce sens, qui n’est pas contradictoire avec les objectifs qu’il vise en tant que Directeur général du FMI.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par KHARROUBI HABIB. Le 19 Novembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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