Algérie - Le futur président sera M'barek Robbama !

C'est l'histoire à l'envers de Chalachou qui lassé de la déprime chronique qui colle jusqu'à la peau trouée du dernier-né des Algériens, décide d'entrer par effraction dans le marigot fermé de la boulitique pour viser l'Everest d'entrée de jeu et mener son peuple enlacé par la scoumoune vers les sommets de la félicité.

Pour arriver à son but, il trouve le scélérat moyen de falsifier son identité pour s'appeler M'barek Robbama sur conseil d'un journaliste, son maître en communication à l'âme rebelle et la plume trop belle.

Cerné par des gorilles aux crocs érodés, Chalachou mène une campagne d'enfer et répand ses logorrhées partout dans le bled, y compris en rase campagne, sur les toits, dans les caves inondées et même dans les cimetières oubliés par le monde agité des debout. Pour le discours final, M'barek Robbama enfile le costume de son arrière-grand-père momifié et harangue d'une voix d'orfraie la foule immense qui s'époumone de joie à ses pieds.

Dans sa diarrhée oratoire, M'barek Robbama explique avec les yeux d'un renard appâté par un corvidé que sa science programmatique est de loin meilleure que cet homonyme de black qui a réussi, sacré veinard, l'incroyable exploit de changer de couleur à la Maison que l'on croyait éternellement Blanche.

M'barek Robbama explique à ses électeurs en carton-pâte que s'il est investi de la plus haute (dé) charge du pays, il commencera d'abord par virer le gouvernement pour excès de vantardise, les députés pour overdose de gourmandise, les walis à cause de leur insuffisance d'autorité et les maires pour incapacité de salubrité. Après cent jours passés à regarder l'Algérie du toit de son gratte-ciel aux piliers en gadoue, M'barek Robbama, follement entiché de son peuple grandissime, distribuera à chacun, de 0 à 99 ans, un baril plein à ras bord de dollars toxiques et d'euros vénéneux.

Ensuite de déclarer 362 jours fériés par an avec en prime un billet aller sans retour gratos pour tous pour un voyage initiatique sur la lune. Nirvana des nirvanas: pour faire profiter son peuple de la manne du BNB (bonheur national brut), M'barek Robbama décide dans un accès de patriotisme sans antécédent historique d'abroger cette satanée taxe sur les véhicules neufs et laisser, enfin, les Algériens au sang empoisonné s'euthanasier sur les routes à 220 kilomètres/heure...!

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par El-Houari Dilm. Le 19 Novembre 2008.