Algérie - DéCHARGES éCOLOGIQUES
Les pays africains, et l'Algérie, veulent s'attaquer aux problèmes de la pollution et entretenir leur environnement. C'est vrai qu'en Afrique, où la misère est devenue chronique dans certaines contrées, des dépotoirs à ciel ouvert se superposent à de magnifiques forêts potentiellement menacées de coupes illégales.
En Algérie également, les questions de protection de l'environnement sont devenues d'une urgente actualité. D'autant que dans certaines villes, à Blida ou Alger, Oran ou Annaba, les immondices jonchent le sol des grandes artères urbaines sans que cela n'offusque les responsables, maires ou walis, chefs de services ou directeurs chargés de la propreté de nos villes.
C'est vrai que les problèmes de décharges sont devenus quasiment insolubles pour certains responsables, mais de là à laisser des tonnes d'immondices et de déchets ménagers pourrir sur nos trottoirs, chaque jour que Dieu fait, est un crime contre l'environnement. Nos rues sont devenues sales, nos boulevards des lieux d'où se dégagent des odeurs plus que nauséabondes, et des artères principales avec leurs arcades des urinoirs à ciel ouvert.
Que dire de nos côtes, agressées par des centaines de milliers de tonnes de gravats jetées par des inconscients, au grand dam des riverains, et des quelques amoureux de la chasse à la ligne qui ont vu l'accès à leurs lieux de pêche bouchés par des montagnes de gravats.
Pourtant, il y a quelque part la police de l'environnement pour sévir contre ces citoyens indélicats. Alors que le rôle des assemblées élues s'est dilué dans d'autres missions. Voir des décharges publiques à chaque coin de rue, malgré toute la politique nationale de sauvegarde de l'environnement et sa pseudo protection, est devenu un spectacle quotidien.
Dire que des centaines de millions de dinars sont dépensées pour améliorer notre qualité de vie, comme nettoyer les abords des marchés et enlever les déchets ménagers, est une hérésie dans un pays où l'invasion des décharges publiques est devenue une réalité. Sommes-nous condamnés à envier nos voisins, ces pays d'Europe où les rues, les artères, les abords des zones habitées sont d'une propreté irréprochable, sentant bien une qualité de vie supérieure à la normale ?
Les villes algériennes sont-elles devenues des décharges malgré la présence de structures officielles dûment payées par l'argent des contribuables pour faire en sorte que nous ne prenions pas chaque jour, en allant travailler, notre sachet de déchets sous le bras, au lieu d'un porte-documents ou d'un joli parapluie en cas de chute de pluie, rien que pour frimer ? Alors, les questions de l'environnement en Afrique...
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par ALI BABèS. Le 20 Novembre 2008.