Algérie - «14 millions de dollars octroyés à l’Algérie pour la période 2007-2009»
Présente à la Conférence africaine des ministres de l’Environnement sur les changements climatiques, Mme Monique Barbut, présidente du Conseil et directrice générale du Fonds monétaire de l’environnement (FEM) a, dans cet entretien, souligné l’apport de ce dernier en Afrique.
Dans votre intervention, vous avez annoncé que le FEM est chargé de réaliser au moins 600 projets en Afrique. Peut-on savoir de quoi s’agit-il exactement ?
En gros, nous travaillons sur trois grands thèmes en Afrique à savoir les changements climatiques, la protection de la biodiversité et la lutte contre la désertification. Le Fonds monétaire de l’environnement a, en effet, un solide portefeuille de plus de 600 projets qui s’inscrivent principalement dans le cadre de ses trois thématiques et particulièrement sur la lutte contre la désertification, un phénomène fortement lié aux changements climatiques. Grâce à nos financements directs qui sont sous forme de subvention et les cofinancements, nous avons réalisé plusieurs projets.
Ces 15 dernières années, soit depuis sa création, le FEM a dégagé 1,8 milliard de dollars à titre de dons et 7,1 milliards de dollars sous forme de cofinancement, avec un programme destiné aux pays subsaharien appelé TerrAfrica et un programme pour les pays du Maghreb et du Moyen-Orient intitulé Minarid. Autrement dit, le FEM, avec ces deux programmes couvre toute la région d’Afrique.
Il a consacré plus de 500 millions de dollars à des projets sur les changements climatiques en Afrique comme il a financé les NAPAs, c'est-à-dire les programmes d’adaptation pour un investissement de plus de 68 millions de dollars.
Pour les programmes de lutte contre les changements climatiques, nous avons financé de grands projets telle la station thermique du Maroc qui est la première à être installée dans un pays en voie de développement.
Nous prenons en charge aussi toutes les communications nationales faites dans le cadre des conventions de lutte contre les changements climatiques.
Avez-vous dégagé un programme spécifique à l’Algérie ?
Bien évidemment. L’Algérie fait partie de l’Afrique. Elle aussi a bénéficié de notre appui. Nous avons financé plusieurs projets, notamment au sud du pays dans le désert. Notre intervention s’est faite dans le cadre de la protection de la biodiversité mais nous avons également participé dans l’établissement du code national d’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment comme nous avons contribué dans des projets relevant du domaine des énergies renouvelables, particulièrement dans le solaire. D’une façon générale, le FEM a consacré, en Algérie, pour la période de 2007 à 2009, une enveloppe de 14 millions de dollars sous forme de dons. Elle sera consacrée aux programmes liés aux changements climatiques.
C’est un montant relativement important car il ne s’agit pas d’un prêt. Nous sommes en train de travailler avec la partie algérienne sur cette question. Pour l’année 2009, nous comptons mettre 6 millions de dollars sur les changements climatiques.
Pouvez-vous nous citer quelques projets que le FEM a déjà financés ?
Je ne peux pas bien sûr les citer tous car ils sont nombreux. Je mentionnerai les plus importants.
Outre le parc national d’El Kala, nous avons contribué dans l’établissement de toute la stratégie sur la biodiversité ainsi que celle relative aux changements climatiques. Nous avons participé aussi dans le réaménagement du parc du Tassili et de l’Ahaggar et nous avons aussi réalisé un programme pour aider l’Algérie à prendre en compte la convention sur les polluants persistants organiques dans le cadre de la convention de Stockholm. D’ailleurs c’est le denier programme que nous venons de financer en Algérie en plus de celui lié à l’efficacité énergétique.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par : Wassila Ould Hamouda. Le 21 Novembre 2008.