Algérie - Constitution d’une alliance continentale et intercontinentale sur le climat
L’Algérie devrait présenter cette plate-forme au prochain conseil de l’Union africaine
Les ministres africains de l’Environnement ont adopté mercredi soir, au terme des travaux de la conférence, la déclaration d’Alger sur les changements climatiques. Un aboutissement faisant dire aux ministres et les experts représentant aussi bien le continent que les institutions internationales que cette rencontre a résonné fort.
Président la séance de clôture, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, M. Rahmani, a souligné que le grand travail mené sur des questions de fond a été sanctionné par des résultats appréciables.
«L’Afrique change.
Elle a décidé de prendre ses responsabilités sur une question planétaire qui la concerne directement, les effets des changements climatiques. Elle a de ce fait, noué des dialogues, un partenariat, et compte même engager des actions de grande envergure avec ses partenaires.
C’est ce que comporte l’appel d’Alger, prélude à un ancrage juridique pour les prochaines rencontres à commencer par celle de Poznan. Ainsi, Il a été décidé la constitution d’une alliance continentale et intercontinentale sur le climat entre l’Afrique et les autres régions du monde dans le but de promouvoir des actions vigoureuses en matière d’adaptation et de réduction de la vulnérabilité.
Dans l’appel d’Alger, les pays africains invitent les groupes régionaux, les organisations internationales et la société civile à obtenir cette alliance, plate-forme de dialogue, d’échange et de partenariats durables dans l’objectif d’instaurer une bonne gouvernance environnementale. Les ministres africains plaident dans ce même appel, à la mise en place d’une Task Force ministérielle sur les changements climatiques comme support politique aux négociateurs africains dans le cadre des importantes échéances à venir notamment Copenhague en décembre 2009.
La Déclaration d’Alger comporte également l’adoption d’un plan triennal, contenant de projets opérationnels pouvant rapidement profiter à l’Afrique et de programmes à moyen terme. Lesquels ont trait au développement des énergies renouvelables, à la lutte contre la dégradation des terres et à la gestion durable du patrimoine forestier.
Dans ce même document, les ministres africains insistent sur le lancement d’une initiative africaine sur l’adaptation et la création d’un observatoire africain sur le climat.
L’Algérie devrait présenter cette plate-forme au prochain conseil de l’Union africaine.
La déclaration d’Alger, exprimant une attitude commune africaine, permettra à l’ensemble des pays du continent de participer activement au processus de négociations sur les changement climatiques pour l’après 2012. Lors de travaux de la conférence tenus les 19 et 20 de ce mois, les ministres africains de l’Environnement ont réitéré les engagements pris au niveau de l’Afrique, notamment la nécessité d’une mise en œuvre effective du plan d’action de l’initiative environnement du Nepad.
Ils ont, par ailleurs, mis en évidence la vulnérabilité du continent face aux conséquences néfastes des changements climatiques non seulement sur les écosystèmes et mais aussi sur les populations. Ils ont saisi cette opportunité pour appeler leurs partenaires à la mise en œuvre effective du plan d’action de Bali.
Un plan axé sur une coopération internationale pour appuyer l’application d’urgence de mesures d’adaptation, notamment par des évaluations de la vulnérabilité, une hiérarchisation des mesures à prendre, des évaluations des besoins financiers, le renforcement des capacités et des stratégies de riposte.
Et tant d’autres mesures tout en tenant compte des besoins des pays d’Afrique surtout ceux touchés par la sécheresse, la désertification et les inondations.
En matière d’adaptation, les pays africains plaident pour l’adoption d’un protocole sur l’adaptation devant prendre en compte les priorités africaines à l’exemple de la lutte contre la dégradation des sols, la gestion intégrée des zones côtières pour enrayer l’érosion côtière et les effets de l’élévation des niveaux de la mer. Le protocole devrait tenir compte également de la sauvegarde de la biodiversité, l’agriculture et les ressources en eau.
Quant au processus d’atténuation, les ministres africains insistent sur une distribution équitable des MDP, en matière de renforcement des capacités, de transfert de technologies et de financement.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Horizons-dz. www.horizons-dz. Par Safia D. Le 22 Novembre 2008.