Algérie - France: Dix milliards d'euros d'échanges commerciaux
A en croire l'ambassadeur français à Alger Xavier Driencourt ainsi que son chef de mission économique, les relations entre l'Algérie et la France ont connu, ces dernières années, un «bond significatif».
Mieux, l'Algérie occuperait une place de choix aux yeux des investisseurs français qui témoignent, toujours selon eux, de plus en plus d'intérêts aux opportunités d'affaires qu'offre notre pays.
Intervenant, hier, au forum El Moudjahid pour présenter «les journées technologiques françaises» (JTF) qui seront organisées du 29 novembre au 1er décembre prochains à Club des Pins, l'ambassadeur qualifie l'événement «d'exceptionnel».
Il soulignera que sur 180 pays, c'est l'Algérie qui a été choisie, cette année, pour abriter ces «journées technologiques» auxquelles prendront part de grands groupes industriels français mais aussi de personnalités, à l'image de l'ancien Premier ministre et actuel sénateur Jean-Pierre Raffarin qui viendra en qualité de président d'un forum d'entrepreneurs.
Le but, soutient le chef de la mission économique à l'ambassade française, à Alger, Marc Bouteillet, c'est de passer maintenant à un autre stade dans les relations entre les deux pays. Ainsi il expliquera «qu'aujourd'hui on a atteint la maturité dans la coopération pour le transfert de la technologie». Jamais, estime-t-il un président français ne s'est intéressé autant à la coopération économique avec l'Algérie que comme le fait, aujourd'hui, Nicolas Sarkozy.
En signant un accord sur le nucléaire avec la France, l'Algérie fait partie, désormais, des pays «privilégiés» de l'Hexagone fait savoir Marc Bouteillet qui souligne que «le contexte entre les deux pays a radicalement changé».
Le responsable de la mission économique française à Alger a affirmé, hier, qu'au moins trois grands groupes industriels vont bientôt s'installer en Algérie. Il s'agit, poursuit t-il, d'une usine de montage de véhicules de lutte anti-incendie en 2009, le montage de tramways à Annaba ainsi qu'un troisième axe qui consiste dans le développement de la sous-traitance de certains composants de véhicules.
Il y a, au moins, trois sociétés qui ont manifesté leurs intérêts en ce qui concerne le dernier axe, a annoncé M. Marc Bouteillet.
Interrogé sur l'installation d'une usine de montage de véhicules de marque Renault au Maroc alors que le marché algérien est beaucoup plus important et les relations économiques entre les deux pays, également plus importantes, le chef de la mission économique française qui déplore l'absence d'équipementiers en Algérie a fait savoir que le constructeur français était à la recherche d'une zone franche et d'un port en eau profonde ce qui a fait porté le choix, poursuit t-il sur le Maroc.
Quant à l'Ambassadeur, visiblement gêné par la question, il soulignera que partant du constat que l'Etat français n'a aucun droit de regard sur le constructeur automobile, il faudrait plutôt, poser la question au président du groupe Renault.
Ceci étant, le chef de la mission diplomatique française à Alger a tenu, tout au long de son intervention, à rappeler la place qu'occupe l'Algérie qui est le premier partenaire commercial de la France dans tout le continent africain. Le montant des échanges commerciaux entre les deux pays a doublé en l'espace de dix années.
Il était de l'ordre de 8 milliards d'euros en 2005 et en 2006 pour frôler cette année les 10 milliards d'euros.
Rien que pour les 9 premier mois de l'année en cours, les échanges bilatéraux ont connu un bond de plus de 46%, essentiellement des hydrocarbures pour la partie algérienne, l'agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, les produits issus de l'industrie automobile etc, pour la partie française. Est-ce que toute la volonté affichée par les différents responsables français à aller vers un partenariat d'exception entre les deux pays verra concrètement le jour?
Pour l'ambassadeur cela a déjà commencé. Il soulignera, chiffres à l'appui que la France reste le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie, tout comme il soutiendra que les entreprisses françaises installées en Algérie ont créé pas moins de 30.000 emplois directs. «Il existe sur le sol algérien quelque 300 filiales françaises», affirme l'ambassadeur.
«Je ne suis pas au courant de ce dossier.
Je ne suis là que depuis deux mois» a répondu l'ambassadeur français en poste à Alger, Xavier Driencourt, quand il a été questionné sur la reprise par le groupe français Lafarge des cimenteries cédées il y a quelques années à Orascom Ciment, dans le cadre d'une opération de privatisation effectuée avec l'Etat Algérien.
Pour le chef de la mission économique française à Alger, Marc Bouteillet, la France n'a rien à voir dans un quelconque problème dans cette histoire. Le conférencier a annoncé, par ailleurs, que le groupe français Lafarge, à travers l'acquisition des cimenteries, va développer davantage le marché national et exportera à l'étranger.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par Z. Mehdaoui. Le 25 Novembre 2008.