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Algérie - Les hauts repères de la haine

les hauts reperes de la haine Un hebdomadaire français a rapporté ce vendredi dernier que les anciens de l'OAS ne regrettent rien, en oubliant toutefois de préciser à propos de quoi. Ne regrettaient-ils pas d'avoir trahi leur pays d'origine, la France, ou bien ne regrettent-ils pas d'avoir assassiné des Algériens et mis à feu et à sang le pays qui les avait nourris plus d'un siècle, l'Algérie ?

De toute façon, et quel que soit le côté dont on considère cette organisation, on remarquera toujours que ses membres n'ont eu que tort et n'ont fait que du tort. La violence dont ils avaient fait preuve, leur haine et le déchaînement aveugle qui avait caractérisé leurs actions méprisables ne peuvent en aucun cas être sujet à fierté.

Contrairement à ce que, aujourd'hui encore, une certaine presse française veut faire croire, l'angoisse du départ n'était pas une justification suffisante d'un comportement aussi exécrable au bout duquel on dénombra des milliers de victimes innocentes.

Prompts à vouloir justifier leurs crimes abjects par de sordides « à la guerre comme à la guerre », ceux qui ont eu l'occasion de se confier à l'hebdomadaire en question semblent tous ne pas se rendre compte que l'on ne peut demeurer éternellement colon et que lorsqu'il faut s'en aller, il faut s'en aller ! Surtout après une guerre ! Le rappel au souvenir de l'OAS et des survivants de ses membres n'est pas cependant fortuit.

Il intervient à peine quelques jours après que la honteuse stèle «en hommage aux tueurs de l'OAS», érigée en 2005 au cimetière de Marignane, eut été démantelée ce mardi 18 novembre en application d'une décision du tribunal de Marseille datant de l'été dernier. La décision courageuse du tribunal administratif de Marseille mérite beaucoup de respect et autant de considération, non seulement de ce côté-ci de la Méditerranée, mais aussi sur l'autre rive, car elle a permis de déraciner un des hauts repères de cette méprisable haine qui continue d'entraver une hypothétique, et combien pourtant nécessaire, normalisation des rapports entre Algériens et Français.

Mais la stèle de Marignane n'est pas unique. D'autres stèles et beaucoup de plaques commémoratives continuent, à plusieurs endroits de l'Hexagone, à nourrir encore l'infâme mémoire des tueurs et des assassins de l'OAS et celle des nostalgiques d'une ère qui n'en peut plus pourtant de leurs méfaits. Osons espérer que l'exemple du tribunal de Marseille sera suivi pour débarrasser les mémoires, ici et là-bas, de ces souvenirs terrifiants qu'on ne veut même pas nommer.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com . Par Aïssa Hirèche. Le 27 Novembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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