Algérie - RELATIONS ALGERO-NÉERLANDAISES

Alger et Amsterdam offrent à leurs relations économiques et politiques, à l’issue de la visite de deux jours du ministre néerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen, une «nouvelle étape» et «une dynamique» en optant pour un échange régulier de visites de haut niveau». «Coopération», un mot clé repris à plusieurs reprises par le chef de la diplomatie hollandaise et son homologue algérien à la résidence El Mithak lors d’un point de presse.

Outre l’énergie, l’agriculture, notamment la production laitière, les Pays-Bas qui ont érigé l’Algérie en partenaire stratégique, veulent être dans le commerce, l’eau (dessalement et récupération), secteur financier, infrastructures, formation, culture.

Pour consolider le volume des échanges qui ont augmenté de 97% en deux ans et donner un prolongement à ces «souhaits», la ministre de l’Economie des Pays-Bas sera en janvier prochain à Alger pour voir avec ses homologues algériens comment son pays pourrait permettre à l’Algérie d’avoir une ouverture sur l’Europe du Nord, à la Hollande d’avoir une fenêtre pour ses produits en Afrique. Amsterdam qui a une centaine d'entreprises qui activent en Algérie, veut étoffer ce nombre significativement dans les prochaines années.

Preuve de cette volonté de resserrer les liens économiques et politiques entre les deux pays et de les élargir autant que possible, l’audience accordée par le président de la République et la possibilité offerte à l’invité de l’Algérie qui est «très content de son voyage à Alger» et de la «profonde et ouverte discussion » à El Mouradia, de s’adresser directement aux «étudiants» de l’IDRI, Institut algérien de la diplomatie et des relations internationales, pour leur présenter un exposé sur les liens entre les deux pays vieux de quatre siècles, les relations internationales qui doivent changer selon lui avec l’avènement des pays émergents, les institutions internationales (ONU, Conseil de sécurité, FMI et BM) qui doivent subir un toilettage pour refléter la réalité d’aujourd’hui où le monde ne fait pas seulement face à une crise financière mais à d’autres crises comme le réchauffement climatique, le terrorisme, la situation au Moyen-Orient où l’Algérie est invitée par le Hollandais à peser de tout son poids dans la Ligue arabe pour rechercher la paix et la création de deux Etats, un palestinien, un autre israélien.

«Nous sommes l’un des rares pays à respecter notre engagement de consacrer 0,7% de notre PIB à l’aide au développement», dit-il avant de saluer l’initiative du Nepad, son architecte M. Bouteflika et le retour de la paix et de la stabilité en Algérie après une période de terrorisme et de violence qui fait d’Alger «un partenaire de choix aujourd’hui dans la lutte contre ce fléau et dans le respect des droits de l’homme. Même si ces derniers sont sans cesse à améliorer».

Au passage d’une réponse sur le Sahara Occidental, le diplomate hollandais s’est permis une mise au point au MAP qui a pris le soutien des Pays-Bas à une solution politique et aux efforts des Nations unies pour un soutien à la thèse du royaume marocain. «Nous sommes neutres», dit-il avant de suggérer aux présents qui pourraient ne pas le croire de lire sa déclaration faite à Rabat en anglais et de demander à M. Medelci de songer à inviter à Alger le responsable des droits de l’homme en Algérie pour qu’il s’enquiert de lui-même des progrès réalisés par notre pays sur cette question.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Horizons-dz . www.horizons-dz.com . Par Djamel Boukrine. Le 28 Novembre 2008.