Algérie - «Notre législation le permet, notre religion aussi»,déclare M. Barkat
Un séminaire régional sur la greffe d’organes à partir du donneur cadavérique a été organisé hier à Blida. Il a regroupé les plus grands professeurs de chirurgie d’Algérie.
La problématique de la greffe d’organes à partir de donneurs décédés a été d’emblée soulevé par le ministre de la Santé, M. Saïd Barkat.
«Les Algériens sont capables de réaliser ce genre d’intervention, mais malheureusement beaucoup d’accidentés de la route et des accidentés tout cours sont enterrés sans pouvoir bénéficier de leurs organes ».
De ce fait, le ministre a indiqué que ce séminaire permet une réflexion sur l’organisation, la collecte d’organes et leur transplantation à partir de donneurs cadavériques et de vivants. Sur ce dernier point, M. Barkat a souligné que le nombre des donneurs vivants est insignifiant devant le grand nombre de demandeurs d’organes. « Les morts peuvent prolonger la vie à d’autres personnes. Donc, ils peuvent faire acte de bienfaisance même mort.
Là, nos médecins sont disposés, les capacités existent, il suffit de s’organiser. Notre législation le permet, notre religion aussi », a affirmé le ministre. Ce que confirme le professeur Bouzidi, cadre au ministère des Affaires religieuses, dans une intervention intitulée « Islam et donneur cadavérique dans la Charia ».
« L’Islam permet la greffe d’organe à partir de donneurs cadavériques à condition que la famille du défunt donne son accord », précise-t-il, tout en indiquant qu’une fetwa dans ce sens a été prononcée en 1973, ce qui fait de l’Algérie une pionnière dans le monde musulman.
Dans leurs recommandations, les séminaristes ont appelé à l’introduction et au développement de la greffe à partir de donneurs cadavériques qui reste la solution-réponse principale aux problèmes liés à l’insuffisance rénale chronique terminale. Pour les intervenants, la greffe à partir d’un donneur cadavérique ouvre la voie à d’autres transplantations : hépatique, de la cornée, des poumons, du cœur et d’autres organes.
Pour encourager ce type d’intervention, les participants ont souhaité l’encouragement des centres référents en les dotant de consommables et de réactifs nécessaires aux examens pré-opératoires.
Les intervenants ont demandé aussi la prise en charge à 100% des candidats à la greffe et la création d’un poste de coordinateur de greffe dans la formation médicale, paramédicale, relationnelle, psychologique et de gestion.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par M. Kedada. Le 5 Decembre 2008.