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Algérie - Quel niveau de baisse va décider l’Opep à Oran ?

OPEP Le marché pétrolier continue sa tendance baissière au moment où les membres de l’Opep se préparent à leur rencontre du 17 décembre à Oran qui, contrairement à celle du Caire, dite de consultations, devra décider des baisses décisives de la production pour soutenir les prix.

Ces derniers sont passés sous la barre fatidique des 40 dollars que craignaient la plupart des pays dont les recettes en devises dépendent largement pour couvrir la facture des importations. L’inquiétude est à son comble lorsqu’on sait que es cours ont perdu plus de 100 dollars, soit plus des deux tiers de leur valeur, depuis leur record du 11 juillet, à 147 dollars.

Bien que l’objectif de l’Opep est d’assurer un prix de référence de 70 à 90 dollars, le président en exercice, M. Chakib Khelil avait déclaré qu'il «n'existait pas de prix plancher pour le baril de pétrole». Il a également refusé de parler du niveau de baisse que l’organisation aura à avaliser à Oran.

La réunion du 17 décembre devra être précédée de celle du comité d’évaluation du marché, le 16 décembre, qui devra, après étude de la situation (du marché) faire des propositions. Mais avant tout, il serait plus juste de voir si «les décisions de baisse de deux dernières réunions de l’organisation ont été respectées», avait déclaré M. Khelil à quelques jours de la réunion du Caire, le 29 novembre dernier.

Une réunion qui, comme il fallait s’y attendre, n’avait pas pris de décision de baisse de la production encore une fois. L’équation offre-demande risque de ne pas jouer, d’autant plus que l’Opep, qui couvre les 40% de la demande mondiale, ne pourra pas enrayer la chute des cours en l’absence de l’implication de grands pays producteurs tels la Norvège, la Russie et le Mexique. L’Opep a beau se prévaloir de son consensus, les signes de la récession de l’économie mondiale, américaine notamment, n’incitent guère à l’optimisme.

De plus, les prévisions de la demande ne prendront effet qu’au dernier trimestre de 2009, disent les analystes ; le marché devra enregistrer une baisse de 200.000 b/j au premier trimestre par rapport au dernier trimestre de l'exercice 2008 ainsi qu’une baisse de 1,5 million de b/j, entre avril et juin.

Le scénario d’Oran diffère donc «selon le niveau des prix atteint», avait expliqué M. Khelil. Au cas où les prix se maintiendraient au niveau bas actuel, l'Opep prendra une décision de réduction plus importante. En revanche, la «baisse serait de moindre importance» si une remontée des cours s’opère. Il reste que ce sont là des mesures de rééquilibrage du marché car la demande globale ne risque pas d’anéantir de sitôt les perspectives de croissance.

Les Chinois prévoient le maintien d’un taux de croissance de 7 à 8% pour l’année 2009 malgré la crise financière qui, elle aussi, a sa part dans la récession mondiale. Dans leur analyse des facteurs de la baisse des prix du pétrole, les responsables de l’Opep estiment qu’»il y a un excès d'offre évident» et «un niveau des stocks trop élevé».

Ces derniers «couvrent actuellement 56 jours de consommation, contre une moyenne de 52 jours sur ces cinq dernières années». Cela représente un excédent d’environ 320 millions de barils. Serait-ce le niveau approximatif de pétrole qu’il va falloir retirer du marché ? Sera-t-il suffisant ?

Il convient de rappeler que l’Opep avait, depuis l’automne dernier, opéré des réductions de production de 2 millions barils /jour respectivement 500.00 en septembre puis 1,5 m/bj. Est-ce un problème d’application des décisions de l’organisation par les pays membres ? Il serait illusoire de vouloir décider une nouvelle baisse (à Oran) si déjà les précédentes ne sont pas appliquées sur le terrain.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Horizons-dz. Par Kaddour D. Le 8 Decembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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