Algérie - Bouteflika : L'argent est disponible
« Les ressources financières sont disponibles dans le cadre des crédits votés, les programmes sont déjà, dans leur totalité, à un stade de réalisation bien avancé, mes directives et mes instructions ont été clairement énoncées sur les différents dossiers.J'attends donc du gouvernement qu'il s'attelle collectivement à sa mission avec détermination, et j'attends de chacun de ses membres qu'il assume ses responsabilités dans son domaine de compétence.
Tout attentisme doit être banni du processus de développement national, et en cela, il revient au gouvernement de donner l'exemple».
C'est ce qu'a déclaré le président de la République, au cours du Conseil des ministres tenu, dimanche dernier, et consacré à l'examen et l'adoption du projet du plan d'action élaboré par le Premier ministre pour la mise en oeuvre du programme du président de la République.
Dans un communiqué rendu public et repris par l'APS, la présidence de la République est revenue longuement sur la teneur de ce conseil des ministres, en relevant les principaux contours de cette feuille de route définie pour l'équipe gouvernementale et élaborée conformément aux dispositions introduites par la dernière révision constitutionnelle.
Globalement, ce plan d'action expose la démarche par laquelle le gouvernement entend poursuivre l'exécution du programme du président de la République, en prenant en charge les directives émises par ce dernier lors des auditions qu'il a présidées, en septembre dernier, sur les différents dossiers.
Ainsi, le gouvernement est appelé à veiller à faire avancer les différentes réformes destinées à renforcer l'Etat de droit et à améliorer la gouvernance, dans les secteurs de la justice, des collectivités locales, de l'administration économique, de l'aménagement du territoire et de l'environnement, ainsi que la communication et à promouvoir le dialogue.
La même directive a été retenue en matière de développement économique, de la réalisation des infrastructures de base et de la promotion de l'emploi, d'autant que les chantiers et les objectifs définis dans le programme présidentiel, ont déjà très considérablement avancé dans tous ces domaines. D'autres secteurs ne seront pas du reste tels l'éducation, la formation, la recherche scientifique, la santé et l'amélioration des conditions de vie des citoyens.
En plus de tous ces objectifs, le staff exécutif s'attellera à réunir toutes les conditions requises pour le bon déroulement des prochaines élections présidentielles.
Après l'adoption de ce plan d'action et qui sera soumis à l'APN pour approbation, le chef de l'Etat a invité le gouvernement à «poursuivre sa tâche, sans relâche, afin d'éviter tout retard dans la conduite des réformes décidées et dans la réalisation des programmes arrêtés». Il a fait remarquer dans ce contexte: «il est vrai que le pays se dirige, dans quelques mois, vers une échéance électorale majeure, mais cela ne doit nullement influer sur l'exécution de notre programme de travail car, il y va du quotidien des citoyens et de la poursuite de la reconstruction nationale». Par ailleurs, le Conseil des ministres a entendu et débattu une communication du ministre des Finances sur la crise financière mondiale et son incidence sur notre pays.
Karim Djoudi a rappelé que «la crise en question a vu le jour avec le retournement du marché de l'immobilier, du fait de l'insolvabilité de la clientèle dans certains pays occidentaux avant de se transformer en récession des principales économies mondiales. Afin d'atténuer, un tant soit peu, le choc de ce crash, les principales économies du monde ont mobilisé des dispositifs substantiels pour redresser la situation, stabiliser le marché financier et freiner la récession économique». Et d'ajouter que «cependant, des incertitudes pèsent encore sur les perspectives économiques dans le monde et que la croissance économique sera, sans doute, réduite sinon négative, en 2009, dans plusieurs pays».
Commentant l'exposé, le chef de l'Etat a relevé que «la crise financière et économique mondiale a d'abord valeur d'avertissement, en ce sens, qu'elle est venue rappeler à chacun, que la situation de nos finances publiques et, partant, de notre économie ainsi que du bien-être des citoyens, demeurent encore dépendante des seules exportations des hydrocarbures. J'espère que cette réalité difficile donnera plus de force à mes appels répétés à nous libérer de l'illusion de l'aisance financière, laquelle a toujours été très aléatoire à mes yeux, et à nous mettre davantage au travail pour bâtir une économie diversifiée à même de garantir sur le moyen et le long termes, la pérennité du développement du pays et du bien-être des citoyens».
Et d'ajouter que «la crise économique mondiale, quelle qu'en soit la durée, sera par nature, conjoncturelle, alors que les problèmes de développement de notre pays sont, quant à eux, des enjeux structurels qui doivent être pris en charge sans trêve, qu'il s'agisse de la réponse aux attentes sociales des citoyens, de la construction des infrastructures de base, de la relance de la production ou de l'appui à la croissance en général», a relevé Bouteflika. L'Algérie, devait encore affirmer Abdelaziz Bouteflika, possède les moyens d'une telle politique.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par Salah C. Le 10 Decembre 2008.