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Actualité

 

Un colloque international sur la colonisation en Algérie

 

ColonisationC’est sous le thème évocateur: «La colonisation: entre réalité historique et polémique politique», qu’a été ouvert, hier, à Alger, le colloque international consacré à la colonisation.

Initié par le ministère des Moudjahidine, le colloque auquel participent une quinzaine de conférenciers de différentes nationalités, aura, au long des deux jours de travaux qui lui sont consacrés, à examiner plusieurs thèmes, dont «la colonisation et la résistance entre hier et aujourd’hui», «l’impact du colonialisme sur la structure politique» et «le Maghreb arabe dans la sociologie coloniale».

Le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a, dans un message adressé aux participants, affirmé que la colonisation française de l’Algérie est «l’une des formes de colonisation les plus barbares de l’Histoire, une agression injustifiée contre une nation, un Etat et un peuple». Selon le chef de l’Etat, cette colonisation «est la forme la plus barbare qui soit, en ce sens qu’elle était caractérisée par la destruction et les violations flagrantes des droits naturels et civiques les plus élémentaires du peuple algérien».

«Plusieurs historiens français intègres ont levé le voile sur les crimes odieux commis par le colonisateur contre le peuple algérien et ont fait la lumière sur la réalité des pratiques abjectes qui demeureront un point noir dans l’Histoire de la France coloniale», a souligné le président de la République.

Le Chef de l’Etat a, en outre, affirmé qu’»il est vraiment étonnant que subsiste encore aujourd’hui un amalgame, entretenu à dessein, entre le mensonge politique et la lutte pour l’influence et les vérités historiques immuables sur lesquelles se fondent les relations entre les peuples et les nations».

«Ces vérités, a-t-il dit, doivent être explicitées en toute fidélité à l’Histoire et avec probité scientifique, avec courage et surtout avec conscience et responsabilité pour éviter qu’elles ne demeurent source d’animosité et de doute ni un terreau pour les concepts extrémistes et les desseins malintentionnés».

Le président de la République a ajouté que le colonialisme français en Algérie «a été une violation flagrante du Droit international humanitaire et s’inscrit en contradiction avec les dispositions de la résolution de La Haye de 1907, la convention de Genève de 1949 et les accords suivants».

«Il semble que les affres que notre peuple a vécues et continue d’endurer du fait du colonialisme, notamment les effets des expérimentations d’armes nucléaires et les dangers que représentent les mines posées sur de vastes étendues de notre territoire, n’ont pas suffi puisque certains nostalgiques, continuent, pour des raisons connues d’eux seuls, de glorifier le colonialisme et de le considérer comme un phénomène positif, notamment en Afrique du Nord, avec une allusion toute particulière à l’Algérie», a affirmé le Président Bouteflika. «D’aucuns auront poussé leur mépris jusqu’à promulguer une loi à ce propos.

Une loi qui, en dépit de toutes les mutations survenues dans le monde, de la repentance de nombreux anciens colonisateurs et leur reconnaissance officielle de leurs crimes contre les peuples colonisés, dénote de cette nostalgie qu’ils nourrissent à l’égard d’un passé colonial pourtant si abject et odieux», a-t-il dit.

«Dévoiler les vérités historiques du colonialisme, sous toutes ses formes», est l’objectif que vise ce colloque international sur le colonialisme, a estimé pour sa part le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Chérif Abbas.

Dans une conférence traitant des principaux aspects du néocolonialisme, M. Abdelhamid Mehri a, de son côté, souligné «l’impact du courant pro-colonialiste en France sur les relations de ce pays avec ses anciennes colonies, dont l’Algérie». Toutefois, la progression de ce courant à travers le monde, ajoute M. Mehri, «a été alimentée par l’évolution négative des relations internationales, notamment après la fin de la guerre froide qui a généré un monde unipolaire».

M. Mehri a, par ailleurs, indiqué que «cette tendance vise à mobiliser l’ONU au profit des grandes puissances, notamment après les évènements du 11 septembre». «L’ancien colonialisme et le néocolonialisme partagent la même devise, la modernité pour le premier et la démocratie pour le second, mais en utilisant les mêmes moyens, à savoir l’occupation militaire et le blocus économique». «L’option de la résistance est inéluctable», a estimé M. Mehri, soulignant la nécessité de constituer «un front de désobéissance».

Ce front «ne signifie pas la confrontation mais plutôt une prise de conscience de la nécessité de ne pas se soumettre à la politique du fait accompli, tout en cherchant l’alternative aux principales questions posées dans le monde», a-t-il souligné, précisant que «les prémices de cette approche existent déjà dans nombre de pays d’Amérique latine».

Pour sa part, l’écrivain et ancienne ministre, Mme Z’hor Ounissi, a approuvé le point de vue avancé par M. Mehri sur la nécessité d’opter pour le principe de «désobéissance» à l’égard des pratiques américaines et israéliennes dans la région arabe en particulier. «En dépit des slogans de démocratie et des droits de l’homme prônés par les grands pays, il y a, à travers le monde, des peuples qui souffrent d’un néocolonialisme», a rappelé Mme Ounissi.

De son côté, le président de l’association des condamnés à mort lors de la Révolution du 1er Novembre, M. Mostefa Boudina, a affirmé que la révolution algérienne, qui fut le couronnement des sacrifices consentis par le peuple algérien durant 132 ans d’occupation, a servi d’exemple à suivre à plusieurs pays.

Par H. Barti - Quotidien Oran

   
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