Toufik
12/09/2008, 16h52
«Allez au diable, yankees de merde», a lancé Hugo Chavez pour accompagner ce geste de «solidarité» avec la Bolivie et un nouveau chantage au pétrole.
«Allez au diable, yankees de merde». C'est dans son inimitable jargon fleuri que le président vénézuélien Hugo Chavez a notifié aux Etats-Unis sa décision d'expulser leur ambassadeur à Caracas.
«A partir de ce moment, l'ambassadeur yankee à Caracas a 72 heures pour quitter le Venezuela, en solidarité avec la Bolivie», a-t-il déclaré lors d'un rassemblement de son parti à Puerto Cabello, à 120 km à l'ouest de Caracas. Le chef de l'Etat vénézuélien a ainsi exprimé sa solidarité avec son homologue bolivien, allié et ami, Evo Morales, qui a expulsé mercredi l'ambassadeur américain à La Paz en l'accusant d'alimenter la division et le séparatisme en Bolivie, confrontée à une grave crise politique. Des heurts violents ont éclaté le 9 septembre dans des régions tenues par l'opposition. Des affrontements entre militants pro-Morales et partisans de l'opposition ont fait au moins huit morts jeudi dans le nord du pays.
Nouveau chantage au pétrole
Le chef de l'Etat a également publiquement demandé le rappel immédiat de l'ambassadeur vénézuélien à Washington. Le Venezuela renverra un ambassadeur à Washington «quand il y aura un nouveau gouvernement aux Etats-Unis», mais pas tant que le président George W. Bush sera au pouvoir, a-t-il précisé.
Washington, qui a répondu à La Paz en expulsant à son tour l'ambassadeur bolivien aux Etats-Unis, s'est abstenu de tout commentaire sur la décision de Chavez. Un porte-parole du département d'Etat, Noel Clay, a souligné que «les Etats-Unis n'avaient pas été informés par les canaux diplomatiques appropriés».
Au cours de la même réunion publique, Chavez a également menacé de suspendre les fournitures de brut vénézuélien aux Etats-Unis s'ils agressent son gouvernement. Les Etats-Unis sont le premier client du Venezuela en la matière, mais le pays d'Hugo Chavez n'est que le cinquième fournisseur d'or noir des Etats-Unis.
Le Figaro
«Allez au diable, yankees de merde». C'est dans son inimitable jargon fleuri que le président vénézuélien Hugo Chavez a notifié aux Etats-Unis sa décision d'expulser leur ambassadeur à Caracas.
«A partir de ce moment, l'ambassadeur yankee à Caracas a 72 heures pour quitter le Venezuela, en solidarité avec la Bolivie», a-t-il déclaré lors d'un rassemblement de son parti à Puerto Cabello, à 120 km à l'ouest de Caracas. Le chef de l'Etat vénézuélien a ainsi exprimé sa solidarité avec son homologue bolivien, allié et ami, Evo Morales, qui a expulsé mercredi l'ambassadeur américain à La Paz en l'accusant d'alimenter la division et le séparatisme en Bolivie, confrontée à une grave crise politique. Des heurts violents ont éclaté le 9 septembre dans des régions tenues par l'opposition. Des affrontements entre militants pro-Morales et partisans de l'opposition ont fait au moins huit morts jeudi dans le nord du pays.
Nouveau chantage au pétrole
Le chef de l'Etat a également publiquement demandé le rappel immédiat de l'ambassadeur vénézuélien à Washington. Le Venezuela renverra un ambassadeur à Washington «quand il y aura un nouveau gouvernement aux Etats-Unis», mais pas tant que le président George W. Bush sera au pouvoir, a-t-il précisé.
Washington, qui a répondu à La Paz en expulsant à son tour l'ambassadeur bolivien aux Etats-Unis, s'est abstenu de tout commentaire sur la décision de Chavez. Un porte-parole du département d'Etat, Noel Clay, a souligné que «les Etats-Unis n'avaient pas été informés par les canaux diplomatiques appropriés».
Au cours de la même réunion publique, Chavez a également menacé de suspendre les fournitures de brut vénézuélien aux Etats-Unis s'ils agressent son gouvernement. Les Etats-Unis sont le premier client du Venezuela en la matière, mais le pays d'Hugo Chavez n'est que le cinquième fournisseur d'or noir des Etats-Unis.
Le Figaro