Auto-F1-GP de Chine : Le ciel était avec Schumacher
F1-GP de Chine - Michael Schumacher, avec son talent, sa science de la course, la maestria de son écurie Ferrari et l’aide du ciel, a déjoué les pronostics et remporté dimanche à Shanghaï le GP de Chine de F1, revenant à égalité avec Fernando Alonso (Renault) à deux courses de la fin de la saison. L’Espagnol, champion en titre, est monté sur la deuxième marche du podium, devant son coéquipier Giancarlo Fisichella.
«Si l’on regarde où nous étions il y a quelque temps, être là aujourd’hui relève du miracle», analyse un Schumacher radieux qui n’est plus qu’à deux courses d’une huitième couronne mondiale ! Et théoriquement, il peut même être sacré dès la semaine prochaine au Japon s’il gagne et qu’Alonso ne marque pas le moindre point.
Car, dans ces conditions, quel que soit le résultat du GP du Brésil le 22 octobre, l’Allemand serait champion au nombre de victoires : 8 contre 7 au mieux pour l’Espagnol. «Il faudra vraisemblablement attendre la dernière course pour connaître l’issue du Championnat», concède cependant le vainqueur du jour qui porte à 91 son record de victoires en Grands Prix.
Avant la course, tout semblait pourtant devoir sourire à Alonso. Schumacher n’avait jamais marqué le moindre point sur ce tracé où l’Espagnol avait triomphé l’an passé, offrant le titre constructeurs à Renault.
La pluie avait donné samedi en qualifications un avantage considérable aux écuries chaussées de pneus Michelin : Schumacher était parvenu au prix d’un exploit à hisser sa machine à la 6e position sur la grille alors que les neuf autres monoplaces Bridgestone occupaient les neuf dernières positions.
La pluie, encore, avait copieusement arrosé Shanghai dimanche matin et si elle avait cessé une heure avant la course, le serpent de bitume était encore lové dans un cocon nuageux au départ.
Dès l’extinction des feux, Alonso s’envolait vers un cavalier seul... Et puis, «le pendule de la chance a basculé et nous a désignés», commente Schumacher. En effet : la piste s’est asséchée et ses pneus ont gagné en efficacité. Puis, Alonso a trop tiré sur ses gommes dans les premiers tours et a dû les changer à l’avant par des pneus sculptés neufs au premier ravitaillement.
Le temps d’user ces nouvelles gommes pour aplanir les sculptures, l’Espagnol a vu fondre sur lui Schumacher qui a fini par le doubler. Ferrari, ensuite, a «trouvé le bon moment pour passer en pneus ‘‘sec’’», souligne Schumacher.
Restait à se débarrasser de la seconde Renault, installée en tête. A l’arrivée, Schumacher affichait ouvertement une joie quasi enfantine, tandis qu’Alonso ne pouvait cacher une frustration bien légitime. «Il reste deux courses, rappelle-t-il.
Je reste optimiste, mais nous venons de perdre une occasion» de prendre un avantage peut-être décisif au Championnat. Chez les constructeurs, Renault a profité de l’abandon de la seconde Ferrari, pilotée par Felipe Massa, pour reprendre la tête du Championnat avec une longueur d’avance sur la Scuderia.
Par La Tribune
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