Algérie - Nucléaire : Une délégation américaine demain à Alger

En perspective de la conclusion de l'accord entre l'Algérie et les Etats-Unis dans le domaine nucléaire, une importante délégation du département américain de l'Energie séjournera en Algérie à partir de demain et ce jusqu'au 13 du mois en cours.

C'est ce que vient d'annoncer le ministère de l'Energie et des Mines à travers un communiqué transmis hier à l'aps. Cette visite sera couronnée par la signature d'un protocole d'accord dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique (accord Sister Laboratory) entre le Département américain et le ministère de l'Energie et des Mines.

Les membres de la délégation US auront à s'entretenir avec les représentants du Commissariat à l'Energie atomique (Comena) et se rendront dans les centres de recherche nucléaire d'Alger, de Draria et de Birine dans la wilaya de Djelfa. Au sujet de cet accord, M. Colin H Wood, chargé du suivi de ce dossier à l'ambassade américaine à Alger, avait déclaré au Quotidien d'Oran que «l'accord sur le nucléaire entre l'Algérie et les USA portera seulement sur des échanges techniques et scientifiques entre les deux pays», en précisant qu'il «n'a jamais été question de la construction d'une quelconque centrale nucléaire en Algérie et que cet accord s'inscrit dans le cadre d'un programme de protocoles qui seront conclus avec une dizaine de pays comme le Maroc, la Libye, la Roumanie et la Thaïlande».

Le diplomate américain rappellera que ce programme, intitulé «le jumelage des laboratoires» existe depuis les années 80. L'objectif de cet accord consiste à identifier, dans un premier temps, les besoins de l'Algérie, notamment en matière de traitement des déchets nucléaires, devait préciser M.Wood. Répondant à une question relative à l'intérêt américain au nucléaire algérien, le diplomate américain a déclaré que cette étape est une suite logique après la signature en 2006 d'un accord bilatéral intitulé «Science et technologie».

Le ministre de l'Energie et des Mines a déclaré lors de sa visite à Washington en mai dernier, qu'une délégation algérienne se rendra aux Etats-Unis après la conclusion de cet accord pour s'enquérir de l'expérience américaine dans ce domaine et avait signalé que cet accord est censé définir «les mécanismes de coopération et d'échanges d'expériences, de connaissances, de visites d'experts et de spécialistes mais aussi les moyens de conduire des programmes communs» en la matière.

Avec la conclusion de cet accord avec l'un des géants mondiaux du nucléaire, l'Algérie compte diversifier ses sources d'énergie, comme a tenu à l'exprimer M. Chekib Khellil lors de la conférence internationale sur l'énergie qui s'est tenue à Paris. Le ministre a déclaré à cette occasion que «l'un des objectifs de la politique énergétique du pays est d'atteindre dans les 10 ans à venir un taux de contribution des énergies renouvelables à hauteur de 5 % dans le bilan de production électrique et que l'énergie nucléaire constitue une alternative qu'il faudra favoriser, pour ses qualités non émettrices de gaz à effet de serre».

Au registre des instruments législatifs accompagnant ce choix stratégique, le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué que l'avant projet de loi sur le nucléaire sera soumis au Conseil de gouvernement «très prochainement». A rappeler enfin que l'Algérie possède deux réacteurs nucléaires expérimentaux ou centres de recherches nucléaires de 3 et 15 mégawatts. Le premier, appelé Nour, est installé à Draria (Alger) et a été construit par les Argentins, et le second (Essalem) a été réalisé par les Chinois à Aïn Oussera.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après le Quotidien Oran, S. Chalal Le 7 juin 2007.

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