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Actualité

 

Oran : Alors qu'un million d'euros a été accordé pour leur réaménagement

Les îles Habibas, site protégé, se dégradent

Les îles Habibas, situées au large de la côte ouest algérienne (wilaya d’Oran), sont le premier espace marin algérien classé en réserve naturelle marine (décret exécutif n°03-147 du 29 mars 2003). Sur les lieux, le constat est désolant et alarmant, car ce classement n’a en rien freiné sa détérioration.

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Ce lieu a été envahi par des déchets de toutes sortes, œuvre de l’être humain, la faune et la flore sont en danger. Pourtant un projet a été lancé en 2005 pour son réaménagement grâce à une contribution d’un million d’euros octroyé par le fonds français de l’environnement.

En attendant le début des travaux, le site continue de se dégrader. Les îles Habibas, d’une superficie de 40 ha, sont constituées de cinq petits îlots, des plages sauvages de galets, d’où l’appellation d’archipel. Ces îles abritent de nombreuse espèces animales et végétales, qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde, il s’agit d’espèces endémiques. Elles sont connues également pour leur phare pittoresque construit en 1879, qui culmine à plus de 110 mètres.

L’état des lieux actuel est scandaleux : les îles Habibas sont connues pour leur fameux poisson “le mérou”, une espèce qui peut atteindre 1,40 m pour 65 kg pour une durée de vie pouvant atteindre les 15 ans, pour peu qui qu’on le laisse vivre. Or, souvent ce n’est pas le cas, car il est chassé à coup de fusil.

Sans parler du corail qui commence sérieusement à se détériorer à force de subir les explosions répétées dues à la pêche de la sardine. Même les œufs des mouettes ne sont pas épargnés par les pilleurs qui les vendent au pâtissiers, nous dit-on. Sans oublier l’existence de plantes rares, d’une diversité floristique d’une valeur exceptionnelle, mais piétinées, brûlées et couvertes de détritus.

Face à ce constat, le ministère de l’Environnement avait réagi en juin 2005, soutenu par le Conservatoire du littoral français.

Une expédition de six jours a été organisée, regroupant des membres du ministère de l’Environnement ainsi que ceux du Conservatoire de la Direction de l’environnement d’Oran, un spécialiste français de l’archipel de Riou (Marseille), des chercheurs universitaires, des plongeurs et le président de l’association Les amis de la mer, ainsi que trois jeunes en vue de les former en tant que gardes forestiers.

En plus du constat des lieux et de son étude, il était question de réfléchir à un plan pour faire de ce lieu un pôle touristique écologique.

Ce plan devrait être réalisé grâce au Fonds français de l’environnement qui avait accordé un don de un million d’euros pour le réaménagement de ce site, sa préservation et l’amélioration de son environnement.

Même la fondation de Nicola Hulot s’intéresse aux îles Habibas. Ainsi des membres de la fondation et des chercheurs français comptent séjourner sur les îles pendant trois jours du 1er au 3 mai 2006.

Il s’agit là de l’une de leurs haltes prévues dans le cadre d’une visite de travail au niveau du littoral maghrébin. Ainsi après leur passage au Maroc, leur bateau Fleur de Lampaul accostera à Rechgroune pour une étude de préparation de son aménagement, puis ils seront aux îles Habibas pour vérifier l’écosystème marin, l’état de la faune et de la flore et plus particulièrement effectuer des expériences sur les espèces d’oiseaux y existant et enfin l’expédition continuera sa traversée de la mer sur Alger.

Le projet est finalement prêt, mais à quand la mise à disposition des fonds en question ? Car la situation ne fait qu’empirer. D’ailleurs lors d’une expédition de volontariat, organisée jeudi 20 avril 2006, visant à nettoyer les lieux, menée par 70 personnes, membres de l’association Les amis de la mer, le film réalisé sur place et qui sera remis au ministre de l’Environnement, démontre clairement que la situation est scandaleuse et indigne d’un tel site naturel.

Tous ces bénévoles qui ont effectué un travail remarquable sont un exemple à suivre. Ils ont effectué et dans des conditions très difficiles et dangereuses le ramassage et la destruction de tonnes de déchets. Seulement faute de surveillance et d’interdiction d’accès, les récidivistes n’hésiteront pas à continuer leurs actes destructeurs.

Le souhait de cette association qui existe depuis 1989 est celui d’assurer la surveillance de ce site et pourquoi pas sa gestion pour peu qu’on leur donne la possibilité de démontrer qu’ils peuvent contribuer à sa sauvegarde.

Source Par A. B. 1 mai 2006

   
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