Algerie - Achat d'«or cassé» : Agenor fait de l'ombre aux bijoutiers
En proposant, depuis le 1er juin dernier, 1.400 dinars le gramme d'or en 18 carats, appelé communément casse, contre seulement 1.300 de la part des bijoutiers, l'Agenor vient de se replacer dans le marché de l'or du fait que cette activité de récupération de l'or semble connaître de plus en plus de succès auprès des ménages, qui auparavant subissaient le diktat des bijoutiers et certains prédateurs informels.
Cette opération consiste à récupérer contre rémunération du déposant (ménages, particuliers, entreprises...), les bijoux ou objets en matières précieuses telles l'or et l'argent.
Quant à la réussite de ce nouveau créneau, Mustapha Makhenache, directeur du développement auprès d'Agenor, a expliqué à l'APS que « c'est surtout les tarifs appliqués qui expliquent la réussite de cette nouvelle activité du fait qu'ils évoluent en fonction des cours mondiaux et sont plus élevés par rapport à ceux appliqués par les bijoutiers ou dans le marché informel de ce métal précieux.
Quant à l'argent, il est rémunéré par cette agence à 15 dinars le gramme (95% de teneur en argent) contre 10 dinars/g d'argent dans le marché informel.
En plus, ce qui attire les citoyens c'est la «discrétion» assurée pour les ménages par cet établissement par rapport aux autres lieux où se pratique habituellement ce genre de commerce et par conséquent la dignité de la personne est préservée, a également indiqué le directeur de développement d'Agenor.
En effet, ce dernier précise « qu'afin de préserver leur dignité, certains clients en besoin d'argent affirment ne pas pouvoir se rendre à ces marchés informels de l'or où les transactions se pratiquent en plein air et au vu de tout le monde ».
Enfin M. Makhenache a rappelé que « l'expertise, le pesage, la détermination de la valeur et le paiement des bijoux et objets en métaux précieux se fait sur place par les techniciens de l'Agenor et en présence de la personne concernée.
Quant à la destination des métaux précieux récupérés, ces derniers sont tout d'abord affinés au laboratoire (élimination des impuretés et des déchets de ces métaux), avant d'être revendus à l'état pur soit à des fins industrielles, soit transformés en alliages de 18 carats pour l'or et revendus aux bijoutiers et aux artisans.
L'or récupéré pourrait également être utilisé dans le plaquage de bijoux ou d'autres objets, explique le même responsable, selon lequel l'activité de plaquage d'or connaît, depuis ces dernières années, un net regain en Algérie. Après Alger, l'activité de récupération des métaux précieux va être étendue à Oran et Constantine avec l'ouverture d'antennes régionales de l'agence.
Au titre des perspectives, Agenor compte ainsi se lancer avant fin 2008 dans la bijouterie industrielle, au lieu de sous-traiter cette activité auprès de bijoutiers.
Enfin, le même responsable a indiqué, à propos de l'appel d'offres lancé en avril dernier pour une cession partielle ou totale de cette entreprise affiliée à la Société de gestion des participations chimie et pharmacie (SGP/GEPHAC), que le délai fixé pour le dépôt de soumissions a pris fin tout récemment, sans que l'opération n'ait eu d'écho auprès des investisseurs potentiels.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. Par Salah C. Le 2 Septembre 2008.
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