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Algérie - L’Algérie a des éléments de protection

L'algerie a des elements de protections Le premier argentier du pays, M. Karim Djoudi est revenu, hier, sur la crise financière mondiale qui secoue le marché international et ses répercussions sur l’économie algérienne. Rassurant, il dira devant les journalistes que « le gouvernement algérien a des éléments de protection assez puissants pour faire face à cette nouvelle situation».

Le ministre des Finances indiquera, en marge de la séance plénière consacrée au vote de l’ordonnance N°08/04 relative à la concession des terrains relevant du domaine privé de l’Etat destinés à la réalisation de projets d’investissement, qu’il faut d’abord définir ce qu’est une crise financière.

Il s’agit, selon lui, d’une baisse de l’activité économique aux Etats-Unis et en Europe et suite à cela, il y a eu une crise qui s’est répercutée sur le marché hypothécaire qui a été diffusé dans l’ensemble des banques internationales par le canal des banques d’affaires et qui s’est traduit par des situations de difficultés financières au niveau d’un certain nombre de pays. Etat qui s’est compensé en partie par la croissance de certains nombres de pays émergents d’Asie et d’Afrique surtout.

Ce qui a entraîné, poursuit-il, une situation de tension sur le financement extérieur ayant engendré une hausse des taux d’intérêts, une autre tension sur les marchés des changes et notamment une instabilité du prix du baril du pétrole qui est lié à la demande mondiale.

La situation économique de l’Algérie est la suivante : d’abord, indique M. Djoudi, nous ne sommes pas présents sur ces marchés internationaux et nos banques n’interviennent pas sur ces marchés. C'est-à-dire nous ne sommes pas concernés par ce premier élément.

Deuxièmement, nous ne sommes pas également en situation où nous exportons massivement en dehors des hydrocarbures. Donc, «nous ne sommes pas touchés par la compression de la demande sur les marchés européen et des Etats-Unis et qui pourrait jouer sur les exportations hydrocarbures. A cela s’ajoute la situation du taux de change qui s’effectue, signale le ministre, sur un panier de monnaies.

«L’ALGÉRIE ENGRANGE DES RÉSULTATS POSITIFS» Au plan national, les décisions prises par le gouvernement en termes de réduction des endettements, explique encore le premier argentier du pays (la dette extérieure publique est aujourd’hui de l’ordre de 600 millions de dollars et la dette publique interne de 670 millions de dinars) ont permis de réduire la charge d’intérêt. Ce qui a fait que nous ne subissons pas les «insuffisances sur le marché extérieur en termes de crise de liquidité et autres».

Cela dit, «l’Algérie a actuellement une logique d’aller vers des actifs sûrs et les risques nuls sur des Etats souverains qui ne sont pas faillibles. De plus, indique M. Djoudi, notre pays a choisi d’adopter une gestion prudente de ses réserves de change en développant un financement domestique de son économie. Ce qui explique le fait qu’elle a rejeté l’appel des financements extérieurs. D’ailleurs, dira-t-il, «les grands projets d’investissement algériens sont financés par des banques publiques algériennes.

Ce qui a permis d’éviter un double risque. Les résultats de 2007 indiquent que les établissements financiers algériens ont un retour sur le capital qui est de l’ordre de 25%, alors qu’il était il y a de cela 3 ans de l’ordre de 3%», dira le ministre en résumant sur un ton optimiste : «nous sommes dans une situation où nous engrangeons des résultats positifs en situation de crise financière internationale». Cela peut paraître «paradoxal» mais c’est la réalité, dira M. Djoudi, tout en soutenant que «nous ne sommes pas allés vers des fonds souverains, et nous avons refusé d’aller vers une convertibilité totale du dinar.

Si nous l’avions fait, nous serions aujourd’hui en train de subir d’énormes pertes». Signalant sur sa lancée la création du fonds de régulation qui permet à moyen terme de réguler la situation économique si toutefois le prix du baril devait baisser. Mieux encore, indique-t-il, une baisse de la demande ne signifie pas obligatoirement une baisse du pétrole. Donc il est «très possible que le prix du baril se stabilise ou s’améliore».

«LES PRIX DES VOITURES POURRONT BAISSER» Interrogé par ailleurs par Horizons sur la possibilité de revoir la taxe concernant les véhicules neufs, le ministre n’écarte pas cette éventualité mais tient à préciser qu’il ne s’agit pas de mettre en «difficulté quelqu'un par rapport à l’autre». «2,8 milliards de dollars est le montant consacré à l’importation de véhicules neufs.

L’équivalent de 10% de toutes les importations de l’Algérie», dit-il en faisant remarquer que le marché mondial de l’automobile est actuellement en situation de crise due à la mévente. Ce qui implique, selon lui, que l’Algérie augmente cette taxe aux importateurs de ces véhicules pour que les constructeurs de véhicules se mettent dans une logique de baisse des prix en raison de la baisse de la demande.

Ce qui signifie qu’en introduisant cette taxe, préconise le ministre, il est fort possible que les prix des véhicules baissent, puisque les producteurs ne considéreront pas que le marché algérien est facilement accessible. Ils vont prendre en considération, dit-t-il, le fait que les autorités algériennes ont une logique de défense du consommateur en termes des prix et de promotion de l’investissement, notamment de production automobile en voie de concrétisation en Algérie.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Horizons-dz.com. Par Karima Alloun. Le 6 octobre 2008.

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