Algérie - «Algérie Télécom n’est pas en faillite»

Moussa Benhammadi, président-directeur général d’Algérie Télécom, a indiqué, hier, lors de son passage à l’émission «Fi el ouadjiha » de la Chaîne I que l’opération de récupération de l’argent du groupe se déroule dans de bonnes conditions, après notamment l’intervention du chef du gouvernement auprès des concernés, à savoir certains ministères, des institutions publiques ainsi que des commerçants.

Le premier responsable d’Algérie Télécom reconnaîtra que ces dettes — 70 milliards de dinars — sont une entrave, mais n’empêchent pas pour autant le groupe d’acquérir les moyens nécessaires lui permettant l’amélioration des prestations de service.

M. Benhammadi a mis fin aux spéculations sur la situation financière de son groupe, en annonçant qu’Algérie Télécom n’est pas en faillite et possède les moyens financiers nécessaires pour honorer ses dettes et investir.

Et pour se lancer justement dans l’investissement, le groupe, qui a «enregistré un peu de retard dans la mise en place d’une stratégie de développement en raison de sa récente création», compte se mettre au même niveau que les grands opérateurs aussi bien sur le plan régional qu’international.

C’est, d’ailleurs, l’objectif principal que s’est assigné AT, qui mise sur l’exploitation rationnelle de ses ressources humaines et infrastructurelles avec l’introduction du nouveau matériel. «Nous avons mis du retard dans la mise en œuvre de notre stratégie.

Mais il faut savoir que nous sommes de création récente», dira l’hôte de la radio. Interrogé sur la question relative à l’ouverture du capital d’Algérie Télécom, M. Benhammadi dira qu’il faut accepter les règles du marché, et que la décision revient au gouvernement et à l’Autorité de régulation des postes et télécommunications. «Le gouvernement n’ouvrira pas le capital du groupe avant qu’il soit performant sur tous les plans. Il faut au moins deux à trois ans», soulignera-t-il.

Par ailleurs, tout en reconnaissant que dans certaines agences de AT, les prestations de service ne sont pas à la hauteur des attentes de la clientèle, M. Benhammadi dira que l’exploitation des infrastructures, qui nécessitent maintenance et modernisation, est à hauteur de 60 % seulement. S’agissant de la qualité du réseau, il estimera que la responsabilité incombe aux entreprises réalisatrices desdits réseaux, en révélant que les inondations de Ghardaïa ont détruit presque tout le réseau téléphonique que les techniciens de AT ont rétabli, en sus de la distribution de deux mille unités de téléphone WLL.

Dans un autre registre, le même intervenant notera que l’avènement du mobile a entraîné la baisse de l’utilisation du fixe, mais le nombre d’abonnés d’Algérie Télécom est en constante augmentation. De 2003 à 2008, Algérie Télécom a enregistré cinq cent mille abonnés. L’autre objectif d’Algérie Télécom : la gratuité des appels domestiques, et ce, dans deux à trois années. Enfin, M. Benhammadi a révélé que, chaque année, les vols de câble coûte à Algérie Télécom 30 milliards de centimes, et que la réduction à 50% à l’abonnement Internet a fait perdre au groupe de l’argent.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Horizons-dz.com. Par Djamel Oukali. Le 14 octobre 2008.

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