Accession de l’Algérie à l’OMC
Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a annoncé jeudi, lors de son intervention à l’occasion de la tenue des travaux de la 3e session ordinaire de l’UGCAA, que le 10e round de négociations avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se tiendra en juin, sur l’adhésion de l’Algérie qui a «introduit les amendements et les abrogations de certaines lois”.
«La balle est dans le camp des membres de l’OMC», a précisé le ministre, en rappelant que l’’Algérie a mis du temps pour adhérer à l’OMC depuis la tenue de la conférence de Marrakech en 1994, en raison de la décennie noire qu’elle a connue alors qu’elle devait faire partie des membres fondateurs de l’OMC.
L’année 2006 sera, selon Djaâboub, «celle de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC», notamment après l’amendement et la promulgation de dizaines de lois et règlements pour que les transactions entre l’Algérie et les pays étrangers soient «soumis aux règles internationales en vigueur».
Concernant l’accord d’association avec l’Union européenne, il n’a «engendré aucune turbulence» susceptible d’ébranler le marché national en matière d’import-export.
L’accord d’association avec l’UE «ne constitue pas uniquement un canal d’importation mais favorise également l’exportation de produits agricoles et industriels algériens vers l’Europe», ajoute le ministre qui a rappelé que ledit accord contient des clauses permettant la révision de certains dysfonctionnements relevés dans le marché national. Comme première évaluation de l’accord mis en vigueur depuis septembre dernier,
M. Djaâboub a indiqué que sur les exportations nationales vers l’Europe, «il n’y a aucun évolution» en la matière, a-t-il dit, en raison du manque de compétences en mesure de maîtriser le processus national d’exportation.
Aussi, selon lui, les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie n’atteignent pas encore 1 milliard de dollars, un montant qui ne «suffit même pas à couvrir la facture des médicaments”.
Pourtant, ajoute-t-il, l’Algérie recèle des ressources naturelles et des produits industriels et agricoles valables à l’exportation, mais l’opération d’exportation demeure confrontée à plusieurs obstacles, notamment le manque d’expérience en matière de conditionnement.
Dans ce contexte, M. Djaâboub a rappelé certaines perspectives de son département dans le cadre du commerce extérieur, notamment la création d’ «une zone arabe de libre-échange» prônée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors du dernier Sommet de Khartoum.
F. Arab - Le Jour d'Algérie
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