Algérie - 27 000 sociétés d’importation enregistrées
Pas moins de 27 000 sociétés d’importations sont actuellement inscrites au Centre national du registre de commerce (CNRC), selon un représentant de cette structure, qui s’est exprimé, hier, lors de la rencontre organisée sur le commerce extérieur par l’Agence nationale de la promotion des exportations (ALGEX) et le forum des chefs d’entreprise (FCE).
«Parmi les 27 000 entreprises enregistrées dans la rubrique importation et revente en l’état, sans transformations, nous relevons 1700 sociétés étrangères », a déclaré l’intervenant qui s’interroge sur l’urgence d’une politique de promotion des exportations.
Il n’a pas manqué de souligner que le nombre sera en progression si on ne prend pas des mesures qui s’imposent pour encourager la production nationale.
« A la fin de l’année 2007, le CNRC avait enregistré 22 000 sociétés dont 1100 sont des entreprises étrangères », soutient-il pour mettre en évidence la vision des opérateurs économiques étrangers qui perçoivent l’Algérie comme un gros marché mais ne s’impliquent pas dans les investissements productifs directs.
Dans le même contexte, M. Mohamed Benini, directeur général d’ALGEX a également insisté sur la nécessité de promouvoir la production nationale et par ricochet les exportations hors hydrocarbures, en vue non seulement d’équilibrer la balance commerciale de l’Algérie, mais surtout de freiner l’essor des importations qui seront plus importantes encore en 2012, selon les projections du FMI, a-t-il ajouté.
Alors qu’elles ont enregistré un taux d’augmentation de 30% en 2007 avec une valeur de plus de 27 milliards de dollars, elles risquent d’atteindre la barre de 50% de hausse en 2009, selon la même source.
L’accord d’association signé en 2002 avec l’Union européenne et appliqué en 2005 n’a pas donné les résultats escomptés, selon M. Réda Hamiani qui a insisté sur les contraintes que rencontrent les exportateurs algériens pour placer leurs produits sur le marché européen. « Faut-il rappeler qu’il était question au moment des négociations de la création d’une zone de libre échange et d’un co- développement dans le sens du partenariat et des investissements européens en Algérie.
Aujourd’hui, on ne parle que de démantèlement tarifaire, de marché mais jamais de co-développement », a-t-il ajouté. L’accord d’association n’est appliqué en fait, dit-il, que dans son aspect commercial à sens unique des exportations européennes vers l’Algérie. Il regrette que les opérateurs économiques algériens ne soient pas consultés avant de signer cet accord qui n’ouvre pas la voie au partenariat et investissements.
A propos des exportations réellement hors hydrocarbures, M. Hamiani les évalue à 300 millions de dollars environ sur les 2 milliards de dollars annoncé pour 2008. « La moitié du volume des exportations est constituée des dérivés de pétrole et de gaz », précise-t-il, mettant l’accent sur les blocages que rencontrent les exportateurs au niveau notamment des douanes et des banques.
Il n’a pas manqué de citer le cas des chefs d’entreprise qui ne désirent pas exporter à cause, dit-il, des obstacles bureaucratiques. « Les douanes ou les banques doivent être des partenaires et des gendarmes » a-t-il ajouté.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Horizons-dz (www.horizons-dz.com).Par Meziane A . Le 24 octobre 2008.
Actualité en Algérie
Toute l'actualite du moment
Forum Algérie Monde - Debats et discussions sur l'Algérie et sur le Monde.