Accueil
Actualité
Forum
Petites Annonces
Annuaire
Trouver un Vol
Musique

Algerie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Culture Algérienne
 
 
 
 
Tourisme Algérie
  Se Rendre en Algérie
  Villes Algériennes
  Les Plages
  Les Hôtels
  Les Transports
 
Services
 
 
 
 
  Sonneries et Logos
Site Algérie-Monde
 
 
   
 
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
     
Actualité

 

Algérie: Ouyahia s’en va, Belkhadem prend la tête du gouvernement

 

BelkhademExit Ahmed Ouyahia donc, Abdelaziz Belkhadem prend la barre du gouvernement. Officiellement, Ahmed Ouyahia a présenté sa démission au président de la République qui l’a acceptée.

Formule classique qui ne recouvre pas nécessairement la réalité des choses. Les « agitations » partisanes de ces derniers jours, où les deux autres partis de l’alliance, le FLN et le MSP, se sont mis à tirer à boulets rouges sur un chef de gouvernement accusé d’entraver la mise en oeuvre du programme du président de la République, n’ont servi qu’à donner des couleurs à une décision déjà prise.

L’absence de M. Ouyahia lors des cérémonies protocolaires d’accueil de MM. Hugo Chavez et Tayyib Erdogan ayant plus de valeur que les crispations critiques soudaines du FLN, on savait que ses jours étaient comptés à la tête du gouvernement.

Les formes sont sauves donc: M. Ouyahia a démissionné, le Président a accepté cette démission et lui a rendu « hommage pour les efforts qu’il a fournis dans l’accomplissement de la mission qui lui avait été confiée ».

Il ne restait plus à Ouyahia, dont on imagine sans mal la rancoeur à l’égard des « alliés » qui ont vraiment fait dans l’excès en matière de procès, qu’à rester dans les commodités de la langue de bois.

Remercier donc le chef de l’Etat pour sa « confiance et le soutien total apporté durant ces trois années » et renouveler son soutien à la politique qu’il a imprimée notamment au sujet de la réconciliation nationale, du renforcement de la sécurité et de l’édification économique ». Bref, M. Ouyahia ne renie rien, n’est pas dans l’opposition à Bouteflika et il paraît prendre son départ comme étant dans l’ordre des choses.

On attendra donc pour comprendre les raisons qui poussent le président de la République à se passer de lui ? Mais peut-être que la réponse est dans le choix de son remplaçant. Ce n’est pas un « technocrate », comme le réclamait l’imprudent MSP, c’est un chef de parti !

Abdelaziz Belkhadem arrive donc à la tête du gouvernement avec dans les poches un projet de révision de la Constitution qui n’emballait pas vraiment Ahmed Ouyahia.

Serait-ce la cause de son départ ? C’est en tout cas la seule explication apparente. En proposant de s’occuper de changer le seul article 74 qui limite à deux les mandats présidentiels, M. Ahmed Ouyahia a peut-être failli à la règle qu’il faut veiller à bien habiller les choses et à ne pas donner l’impression qu’en Algérie aussi on fait dans le «ben-alisme».

Ce n’est en tout cas pas sur son échec à mettre en oeuvre le programme présidentiel, pour lequel il a été copieusement attaqué - et souvent avec une forte mauvaise foi - par le FLN et le MSP.

D’ailleurs, au chapitre des contradictions du discours, il reviendra à M. Belkhadem d’expliquer pourquoi il ne voulait pas qu’Ahmed Ouyahia organise les législatives de 2007 alors que les mêmes arguments pourraient lui être désormais opposables. Il est vrai que ces derniers jours, on n’était pas à une contradiction près.

M. Belkhadem qui a annoncé, après sa désignation, qu’il entamait immédiatement les consultations pour la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, « qui sera connue sous peu », et qu’il espérait aboutir « le plus vite possible ».

La question du programme ne se posant pas, puisqu’il sera encore et toujours celui du Président, la grande question qui se pose est de savoir si l’on va assister à une reconduction de « l’alliance présidentielle », dont on connaît le manque de consistance, pour ne pas dire l’irréalité politique.

M. Ouyahia a veillé dans sa déclaration à éviter de laisser la moindre trace d’animosité et l’on ne sait pas quelle attitude il adoptera sur la question de la participation au gouvernement. L’option la plus cohérente, même s’il continue de professer son soutien à Bouteflika, serait que le RND entre en cure d’opposition et se prépare pour les législatives, en attendant l’échéance présidentielle.

Mais la logique n’ayant pas été souvent la marque de la scène politique, on peut se retrouver avec une reconduction de l’alliance. On peut supposer aussi que le président Bouteflika sera soucieux de veiller à ce que le « dosage » de l’équipe gouvernementale ne donne pas l’impression d’un retour à l’hégémonie du parti unique, voire à celui d’un basculement « islamo-conservateur ».

Quelle que soit la formule choisie, il sera difficile de continuer à jouer sur la fiction de l’alliance présidentielle. Mais sans doute le cap sera mis vers la révision constitutionnelle, seule cause de friction apparente entre Ouyahia et le président de la République.

Par M. Saâdoune - Quotidien Oran

   
Algerie-Monde.com © 2005 - 2006 Tous Droits Réservés