Le cout des examens de fin d’année en Algérie

Le ministre de l’Education nationale a annoncé, hier, que 2,5 milliards de dinars ont été consacrés cette année pour couvrir les différentes dépenses des examens nationaux de fin d’année.

Le ministre qui était l’invité de l’émission «Tahaoulate» de la chaîne I de la radio nationale a précisé que 500 millions de dinars sont destinés exclusivement pour payer les primes forfaitaires accordées aux correcteurs des différents examens de fin d’année et dont certaines ont connu cette année une hausse de 100%.

Les primes journalières et les indemnités des enseignants correcteurs et du personnel des centres de correction ont été augmentées, en effet, de 50 à 100% cette année.

Les enseignants correcteurs au baccalauréat percevront à partir de cette année une prime journalière de 500 dinars au lieu de 300 dinars qui étaient versés par jour jusqu’ici. Ceux du brevet d’enseignement fondamental (BEF) percevront 300 dinars au lieu de 200 dinars alors que les enseignants correcteurs à la sixième percevront, et ce pour la première fois, 200 dinars pour chaque jour de correction.

Les indemnités de correction seront aussi revues à la hausse et passeront pour les examens du bac de 22 à 60 dinars par copie corrigée, rappelle-t-on. Abordant la préparation des examens de fin d’année, le ministre a affirmé que tout est prêt pour permettre aux 1,5 million d’élèves des enseignements primaire, moyen et surtout secondaire de passer leurs examens dans de bonnes conditions.

Il a insisté, à ce sujet, sur l’importance accordée par l’Etat au bac tout en précisant que «l’objectif est d’obtenir des résultats réels sans recourir au rachat afin d’améliorer le niveau de nos enfants». Il a soutenu que l’objectif de la réforme scolaire est de «réaliser un taux de réussite au baccalauréat de 70% sans recourir au rachat car nous voudrions que cet examen soit pédagogique et non politique». «Nous voudrions être fiers en Algérie d’un baccalauréat de qualité en comparaison avec les pays voisins sans recourir au rachat», a-t-il affirmé.

Aussi il a signalé que le fruit de cette réforme sera perceptible en 2006 qui verra l’organisation de 6 types de baccalauréat. Revenant sur ses dernières déclarations sur le manuel scolaire, il a souligné que tous les nouveaux élèves de la première année primaire recevront des manuels scolaires gratuitement.

Les élèves nécessiteux et démunis scolarisés bénéficieront aussi, à titre gracieux, des livres scolaires dans différents paliers de l’enseignement et ce, durant tout leur cursus scolaire. Le ministre a également rappelé que 52 millions d’exemplaires de livres scolaires seront imprimés pour la prochaine rentrée scolaire 2006/2007. Une quantité qui «permettra de répondre à la demande exprimée dans le domaine». L’année passée, le Centre national de diffusion et de documentation pédagogique CDDP avait diffusé 41 millions de manuels scolaires.

L’évaluation pédagogique de l’élève a également été évoquée par le ministre qui l’a qualifiée de «pilier essentiel au processus de réforme» entamé par le système éducatif afin d’améliorer le rendement dans le secteur. Pour M. Benbouzid, cette évaluation revêt un intérêt majeur dans le cursus pédagogique et scolaire de l’élève par l’adoption d’une batterie de mesures complémentaires qui englobent l’éducation et l’organisation dont l’objectif final est la réduction des facteurs d’échec scolaire.

Par S. M. - Quotidien Oran