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Actualité

 

Salaires : la hausse des craintes en Algérie

 

Salaire en AlgérieLa revalorisation des salaires décidée il y a quelques jours par le président de la République et entérinée par la bipartite Gouvernement - UGTA entre dans une «stratégie globale» de «réhabilitation de la fonction publique», a déclaré le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors d’une conférence de presse organisée, jeudi matin au siège de son département, avec Abdelmadjid Sidi Saïd, SG de l’UGTA.

« Ce n’est qu’une première étape» qui sera suivie de la révision du statut de la fonction publique dont le projet «sera présenté lors du prochain Conseil des ministres», a rassuré le ministre. Autre étape importante dans ce processus, c’est «la révision de la grille salariale de la fonction publique», a-t-il également affirmé.

Quant à la prochaine «tripartite», elle aura lieu en septembre a annoncé Louh. Trois points seront à l’ordre du jour de cette rencontre, à savoir le SNMG, le contrat économique et social «s’il est finalisé d’ici là», et le dossier des conventions de branches.

Un autre point est également en discussion entre le ministère du Travail et son partenaire social, c’est la «revalorisation annuelle des pensions de retraites» dont la problématique tourne autour du taux d’augmentation et de ses conséquences sur les «équilibres financiers», a indiqué Tayeb Louh.

En parfait accord avec le ministre, Abdelmadjid Sidi Saïd parle de «démantèlement de l’ancienne grille des salaires de la fonction publique» dont le but est aussi de «sédentariser les fonctionnaires» et d’attirer les compétences (il cite à titre d’exemple les ingénieurs en informatique dont le salaire n’atteint même pas 25.000 DA, dans le meilleur des cas) et qui, par conséquent, préfèrent aller vers le secteur privé qui, lui, peut leur offrir trois ou quatre fois plus.

Pour Sidi Saïd, la fonction publique souffre d’un manque d’encadrement, «d’où la nécessité d’une nouvelle grille pour capter des cadres». Sur plus de 1,5 million de fonctionnaires au moins 80% appartiennent aux catégories des agents d’exécution (625.000) et des agents de maîtrise (environ 580.000), alors que le nombre de cadres n’atteint pas 300.000 (soit 19%).

Après révision de la grille des salaires, viendra le tour des statuts particuliers «qui vont s’inspirer de la nouvelle grille», a-t-il ajouté. A propos des contractuels, le patron de la Centrale a tenu à rassurer ces derniers que l’article 23 du projet de statut de la fonction publique leur permet de «conserver leur qualité de fonctionnaires». Louh intervient pour affirmer «qu’il n’y aura pas de licenciements dans la fonction publique».

Par ailleurs, et après un franc et large satisfecit accordé à la récente hausse des salaires, le secrétaire général de l’UGTA exprime ses craintes quant à une éventuelle hausse des prix qui rendrait caduques toutes ces mesures.

Revenant sur la grille salariale et le SNMG, Sidi Saïd estime nécessaire une «réflexion» autour de la question dans le secteur économique public et privé. Précisant plus loin sa pensée, le SG de l’UGTA évoque «le problème des primes non soumises à cotisation», ce qui affectera grandement le niveau des pensions de retraite des travailleurs concernés.

Interrogé sur les retraités allocataires (qui ne perçoivent pas une pension complète de retraite pour n’avoir pas cumulé plus de 15 ans de travail et 7 ans de cotisation), le ministre du Travail a affirmé que cette catégorie (composée de plus 118.000 retraités) «est concernée par la revalorisation complémentaire» des pensions et que son département «a soumis une proposition» qui est au «stade de l’étude» au niveau du ministère des Finances.

A propos de la révision ou non de l’article 87-bis de l’actuel statut de la fonction publique (qui définit le SNMG), Tayeb Louh estime que cette disposition n’aura pas d’influence directe sur le cours des choses (hausses salariales prévues, ndlr).

De son côté, Sidi Saïd ne dira pas le contraire en affirmant qu’il y a un «travail de réflexion» sur ledit article, mais que le plus important, selon lui, c’est «de faire en sorte que le secteur privé puisse s’imprégner du salaire minimum» qui sera annoncé à l’issue de la «tripartite» de septembre prochain.

Lors de la conférence de presse de jeudi, le ministre du Travail a donné d’autres détails relatifs aux augmentations des salaires d’autres catégories de fonctionnaires. Ainsi, les catégories suivantes bénéficient de gains nets allant de 3.055 à 3.476 DA.

Il s’agit (par ordre croissant des augmentations) des: contrôleurs des enquêtes économiques, assistantes sociales, secrétaires greffiers, techniciens agricoles, imams «mouderès», inspecteurs du Trésor, agents de la protection civile, instructeurs de l’aviation civile, sages-femmes, contrôleurs des impôts et agents de contrôle des douanes. Les vétérinaires bénéficient d’une hausse nette de 4.303 DA.

Par ailleurs, parmi les premières réactions exprimées depuis l’annonce des revalorisations salariales, nous est parvenue celle du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP - autonome) qui qualifie cette hausse «symbolique et insuffisante» par rapport «à la charge et aux conditions pénibles de travail». Le SAP «attend la concrétisation de la plate-forme signée conjointement avec la tutelle, le 4 juin 2006, ainsi que (l’élaboration) le statut particulier de la corporation».

Par Fayçal L. - Quotidien Oran

   
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