Crash d’un avion d’Air Algérie en Italie : trois morts

Un avion-cargo de type Lockheed L-382 appartenant à Air Algérie assurant le vol AH 2208 Alger-Frankfurt (Allemagne) s’est crashé dimanche dernier à 18 h 15 GMT (19 heures, heure algérienne) sur le territoire italien, plus précisément à proximité de Piacenza au sud de la ville de Milan. D’après un communiqué de la compagnie aérienne algérienne, les trois membres d’équipage qui étaient à bord de l’appareil sont morts lors du crash.

Aucune autre indication n’a été donnée sur l’origine de ce drame dans le communiqué qui précise que la cellule de crise installée par Air Algérie comme en pareilles circonstances « ne dispose pas encore de toutes les informations liées à ce regrettable événement ». Mais l’AFP, citant les services de secours italiens, a indiqué que le crash s’est produit à la suite de problèmes de moteur qu’auraient signalés les membres de l’équipage avant de s’écraser dans une région inhabitée.

Toutes nos tentatives de joindre hier les responsables d’Air Algérie pour de plus amples informations ont été vaines. Les autorités locales de la région de Piacenza, rapporte l’Agence France Presse, ont qualifié de « miracle » le fait que l’avion soit tombé dans une zone inhabitée. D’après le maire de cette commune, qui précisera que tout le reste de la zone où est tombé le cargo est peuplé, si l’avion s’était crashé sur la ville, cela, dira-t-il, aurait « provoqué immanquablement un désastre ».

Il faut savoir que le cargo de fabrication américaine équipé de quatre puissants moteurs a décollé de l’aéroport d’Alger à 18 h 15. Selon des sources fiables, après 45 minutes de vol l’équipage a lancé un message de détresse et a demandé à la tour de contrôle de Milan l’autorisation d’atterrir en urgence à cause « d’incidents graves » détectés et que seule la boîte noire va révéler plus tard.

Nous avons appris par ailleurs que le comandant de bord de l’avion qui s’est écrasé est un ancien pilote chevronné. Le défunt laisse derrière lui une femme enceinte et un enfant en bas âge. Le copilote, avons-nous également appris, devait sortir en retraite cette année.

Quant à la troisième victime, à savoir le mécanicien navigant, il avait, d’après des sources à l’aéroport d’Alger, plus de 30 années d’expérience.

Plusieurs proches des membres de l’équipage du « Lockheed L-382 » que nous avons approchés hier étaient unanimes pour dire que les victimes étaient expérimentées et comptabilisaient un nombre important d’heures de vol. Toutefois, personne n’était en mesure d’avancer quoi que ce soit sur ce qui a pu provoquer le crash de l’appareil qui a déjà effectué et à maintes reprises le même itinéraire.

Tous les pilotes que nous avons interrogés ont répondu que seule la boîte noire peut éclairer les enquêteurs sur cet accident aérien.

Par Z. Mehdaoui - Quotidien Oran