Des pannes détectées dans trois autres avions d’Air Algérie

Une semaine après le crash de l’avion-cargo de la compagnie aérienne Air Algérie, le Hercule C130 de type Lockheed L-382 qui assurait le vol AH 2208 Alger-Francfort, survenu au sud de Milan, en Italie, aucune information n’a filtré sur les causes réelles de ce drame qui a causé la mort des trois membres de l’équipage.

En attendant le décryptage des informations contenues dans les deux boîtes noires de l’appareil, les experts de l’aviation civile italienne écartent la thèse de l’erreur humaine et privilégient la piste d’une erreur technique. «L’avion était en parfait état. Il avait décollé à partir d’Alger après avoir subi les contrôles techniques […] L’avion était conforme aux normes établies.

Tout notre système de maintenance est conforme aux normes européennes», a affirmé, quant à lui, le président-directeur général d’Air Algérie, M. Tayeb Benouis, dans un entretien accordé hier à un confrère, réfutant toute déclaration qui incrimine Air Algérie en matière de maintenance.

«Afin de mettre un terme définitif aux spéculations et attaques dont nous faisons objet, je me permets de dire qu’Air Algérie a décroché de haute lutte sa place dans la cour des grands», déclare le P-DG d’Air Algérie. «Nous sommes bel et bien aux normes internationales les plus rigoureuses qui soient.

Nous sommes au niveau des compétences voulues. Cela est obtenu grâce aux entraînements sur des simulateurs, des stages à l’étranger, des contrôles de vol et, le cas échéant, des stages de recyclage», insiste encore M. Benouis. Trois pannes ont toutefois été détectées dans trois avions en l’espace de 48 heures : jeudi et vendredi. La première concerne un avion TR500 qui assurait la liaison Alger-Aïn Amenas, via Hassi Messaoud. 40 passagers étaient à bord.

L’appareil a dû atterrir à Hassi Messaoud, 20 minutes après son décollage, pour cause d’une panne dans son réacteur droit. Un autre avion, un Boeing 737 qui assurait la liaison Lyon-Alger, via Annaba, est resté immobilisé sur le tarmac de l’aéroport de Annaba pendant près de 19 heures.

Les passagers ont dû passer la nuit dans un hôtel. Un autre, assurant la liaison Lyon-Constantine a dû remettre les gaz au moment de son atterrissage. Pour en revenir au crash survenu en Italie, la presse italienne a salué «la bravoure et le courage» des pilotes algériens qui «ont sauvé l’Italie d’une grande catastrophe en évitant de s’écraser au-dessus de la ville». Les familles des victimes étaient invitées, mercredi dernier, par la municipalité de Picenzia où s’est écrasé l’avion, pour inaugurer un mémorial à la mémoire des trois membres de l’équipage.

Ces familles restent toutefois dans l’incertitude totale concernant le rapatriement des corps pour qu’elles fassent leur travail de deuil. Jusqu’à hier, aucune date n’a été précisée.

Le ministère des Transports évoque la fin du mois en cours, alors que les autorités italiennes parlent d’un délai de deux mois.

Par Karim Mokrani - La Tribune