L’Algérie s’engage à apporter son aide matérielle et technique au Liban

L’Algérie, dont l’aide humanitaire est la première à être distribuée à Beyrouth, dès le début de l’agression israélienne, continue à apporter son aide au Liban, maintenant que les armes se sont tues, pour effacer les stigmates de l’entreprise de destruction enclenchée par l’agresseur.

Mis à part les dons alimentaires et en médicaments acheminés par avions-cargos, dont les derniers remontent à moins d’une semaine, l’Algérie s’est engagée, à côté d’autres pays, à faire don d’argent, de matériel et d’expertise de recherche pour aider le Liban à nettoyer une très importante marée noire en Méditerranée provoquée par le bombardement d’une centrale électrique.

Si le montant de la contribution algérienne à cette opération n’est pas connu, il convient de signaler qu’elle fait partie d’un «plan d’action d’assistance internationale», décidé suite à la rencontre, le jeudi 17 août au Pirée (Grèce), des responsables des Nations unies et de l’Union européenne ainsi que des représentants des pays de la région d’agir d’urgence pour faire face à la marée noire, à travers la mise en place d’un plan de nettoyage des parties touchées du littoral libanais et de la Méditerranée orientale.

Le «plan d’action» ébauché suite à cette réunion comporte trois objectifs principaux : fournir une aide immédiate aux autorités libanaises, évaluer les équipements et le personnel nécessaires pour le nettoyage et mobiliser les contributeurs. Cette opération coûtera au moins 50 millions d’euros.

«Une estimation minimale qui sera rectifiée quand nous connaîtrons les besoins en nettoyage», a précisé Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Le Programme des Nations unies pour l’environnement et l’Organisation maritime internationale auront pour charge de superviser l’opération.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’est engagée à fournir une contribution financière immédiate de 200 000 dollars, a indiqué M. Steiner.

Dix pays, l’Algérie, Chypre, l’Egypte, la France, la Grèce, l’Italie, le Maroc, la Norvège, le Danemark et l’Espagne ont aussi offert une aide matérielle et financière. La Commission européenne examine, elle, l’octroi de 10 millions d’euros, a indiqué l’une de ses représentantes, Pia Bucella, selon swissinfo.

Les autorités libanaises ont identifié trente zones touchées, dont sept considérées comme prioritaires, incluant le port historique et touristique de Byblos. «Aujourd’hui encore, on ne peut pas dire avec certitude quelle est l’ampleur de la marée noire», a souligné M. Steiner, qualifiant toutefois cette pollution d’«accident majeur» pour la Méditerranée, ajoute-t-on de même source.

Selon le PNUE, de 10 000 à 15 000 tonnes de pétrole se sont répandues en mer après le bombardement israélien à la mi-juillet des cuves de la centrale électrique libanaise de Jiyé, à 30 km au sud de Beyrouth.

Par Amar Rafa - La Tribune