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Actualité

 

L’Iran, puissance nucléaire

 

La réponse de l’Iran remise officiellement, ce mardi, par Ali Larijani, responsable des négociations sur le nucléaire iranien, aux ambassadeurs de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de la France, de la Chine et de la Suisse, n’est pas comme on pourrait le penser irréaliste, loin s’en faut.

Certes, on pourrait légitimement penser à de la «grosse ficelle», à un subterfuge, ou tout simplement une farce de mauvais goût. Cependant l’enjeu est gros, même trop gros, dès lors qu’il n’est pas, sans engager l’avenir du pays, et de toute la région proche-orientale vers l’inconnu, pour contraster avec la gravité de la question.

Quand les responsables iraniens acculés par la résolution du Conseil de sécurité fixant au 31 août la date butoir pour la suspension de l’enrichissement de l’uranium n’ont pas attendu pour prendre tout leur monde à contre-pied, assurément ils doivent avoir de bonnes raisons. A notre sens, il y a tout lieu de penser que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France vont donner crédit à cette réponse sibylline qui n’en est pas une, en réalité.

Et ce n’est sûrement pas pour prolonger le plaisir de l’échange de politesses que John Bolton annonçait hier que les Etats-Unis étudieraient la réponse iranienne avec attention. Même si celle-ci excluant toute possibilité de renoncement à l’enrichissement de l’uranium appelait à des négociations sérieuses.

La Russie, du moins la presse russe, aura vite compris que les responsables iraniens parlaient en connaissance de cause. L’argumentaire qu’elle présentait, hier, n’était pas dénué d’intérêt, il était même séduisant. Ses conclusions l’étaient également. Selon elle, la communauté internationale finira par accepter que l’Iran devienne une puissance nucléaire. Pour ceux qui viendraient à spéculer sur cette conclusion, elle n’offre d’alternative à la communauté internationale que celle de détruire le pays de l’ayatollah Khomeïni. «L’Iran veut être un pays fort.

Peut-être faut-il satisfaire ses ambitions tant qu’il n’a pas de bombe ?», écrit le quotidien des affaires Vedomosti. Pour le quotidien Vremia Novosteï, «l’Iran s’est une nouvelle fois moqué des grandes puissances», en refusant de suspendre son enrichissement d’uranium et en proposant des «négociations sérieuses» aux grandes puissances.

Selon le journal Kommersant, «en engageant une confrontation avec la communauté internationale, l’Iran espère en sortir vainqueur», ce qui lui permettrait d’»entrer dans le club des grandes puissances». Les médias russes, faut-il le dire, échafaudent cette hypothèse sur deux facteurs qui profitent indéniablement à l’Iran: «un manque d’entente au sein de la communauté internationale» et le soutien iranien au mouvement chiite libanais Hezbollah, que l’armée israélienne n’a pas réussi à vaincre.

Un des journaux russes fera remarquer en ce sens avec pertinence que l’entrée de l’Iran dans le club des grandes puissances nucléaires «a un prix extrêmement élevé mais qui baisse très rapidement». Ceci eu égard, devait-il ajouter, à la diffusion des technologies nucléaires dans un nombre grandissant de pays.

La conclusion même si elle peut être assimilée par certains à un raccourci, n’en est pas moins pour d’autres la plus indiquée. «Le seul moyen d’interdire à l’Iran d’avoir accès aux technologies nucléaires est de liquider le régime ou le pays...»

Par Mohamed Salah Boureni - Quotidien Oran

 

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