Crash d'un avion d'Air Algérie : l'Italie exprime sa reconnaissance

Une médaille de bravoure et une stèle à la mémoire des pilotes décédés. Une médaille de bravoure civile et une stèle à la mémoire des trois membres de l’équipage de l’avion cargo d’Air Algérie, le Hercule C-130 de type Lockheed L-380 qui s’est écrasé au sud de Milan, en Italie, le 13 août dernier.

Tel est le désir des autorités locales de Milan qui expriment leur reconnaissance aux pilotes qui «ont sauvé l’Italie d’une grande catastrophe, en évitant de s’écraser au dessus de la ville».

Dans une lettre publiée, mercredi dernier, par le quotidien Libertà di Piacenza, Roberto Reggi, le maire de Piacenza, a présenté ses condoléances et exprimé la reconnaissance de toute la ville aux familles des trois membres de l’équipage. Le maire a annoncé son intention, au nom de toute la population de Piacenza, d’introduire une demande auprès du ministère de l’Intérieur italien pour attribuer, à titre posthume, «la médaille de bravoure civile» aux trois hommes, ainsi que d’ériger une stèle à leur mémoire.

Concernant les causes du drame, aucune information n’a été encore donnée. L’enquête menée par les autorités italiennes compétentes se poursuit. Aucune date n’a été précisée, non plus, en ce qui concerne le rapatriement des corps. Selon les dernières informations, les services de l’ambassade d’Algérie en Italie sont intervenus auprès des autorités algériennes pour accélérer la procédure et permettre enfin aux familles de faire leur deuil.

Par ailleurs, dans un communiqué parvenu, jeudi dernier, à notre rédaction, le Syndicat des pilotes de lignes algériennes (SPLA) affirme qu’«il a pris l’initiative, en tant que membre actif et fondateur de l’Union maghrébine des pilotes de lignes, de demander au président de cette association, d’intercéder auprès du centre simulateur de la RAM de Casablanca, pour des stages de formation au profit des pilotes algériens».

Une demande vite satisfaite. «Ils nous ont répondu le lendemain, en nous proposant des créneaux», a rapporté hier un membre du syndicat. Selon ce dernier, les relations se dégradent davantage entre la direction générale de la compagnie aérienne Air Algérie et ses pilotes.

Cette fois-ci, pour cause d’«empêchement» de ces derniers de faire leur stage de recyclage simulateur «réglementaire et nécessaire pour le renouvellement de leur licence de vol». «Il s’agit de stages d’entraînement pour différentes pannes de l’avion. Le stage dure trois à quatre jours.

Le pilote est tenu de faire une séance chaque six mois. C’est obligatoire», explique un syndicaliste. «Malheureusement pour nous, depuis un certain temps, la direction générale d’Air Algérie a décidé de faire une dérogation, sous prétexte qu’il y a un manque d’effectif. Un argument que nous rejetons, car le problème ne se pose pas en matière d’effectif, mais dans la mauvaise répartition de celui-ci.

Certains secteurs sont mieux servis que d’autres», poursuit le syndicaliste. Les membres du SPLA affirment qu’«ils regrettent cette situation, d’autant que le ministère des Transports refuse de nous renouveler la licence du vol».

Par Karim Mokrani - La Tribune