Algérie : Les enseignants du supérieur sur le pied de guerre
Algérie - Alors que quelques semaines seulement nous séparent de la rentrée universitaire 2006-2007, le risque d’une reprise de la protestation de la part des enseignants du supérieur plane toujours sur l’université. 21 sections du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) devront se rencontrer demain et après-demain à Alger pour débattre de la question.
Selon M. Mekaoui, coordinateur de la section CNES de l’université Mohamed Boudiaf d’Oran (USTO), cette rencontre devra permettre de prendre « une décision commune pour répondre aux promesses non tenues du ministère de tutelle » par rapport à la question des poursuites judiciaires dont font objet trois syndicalistes du CNES.
«Le ministère s’est clairement engagé à lever toutes les poursuites judiciaires contre MM. Mechab, Cherbal et Bessila, respectivement coordinateurs CNES de l’Ouest, du Centre et de Constantine. Mais à ce jour, ces promesses sont restées sans suite et les syndicalistes susmentionnés sont toujours poursuivis par la justice», a affirmé M. Mekaoui.
Le risque d’une reprise de la contestation pèse d’une manière particulière sur les universités qui ont connu de fortes perturbations durant la fin de l’année universitaire écoulée, à l’instar des universités de Sidi Bel-Abbès et de l’USTO, dont les étudiants n’ont à ce jour toujours pas passé les deuxièmes examens de moyenne durée (2ème EMD). Mais en dépit de ce risque, les responsables chargés de la pédagogie de l’USTO semblent confiants.
Pourtant le défi ne sera pas de tout repos, vu qu’il faudrait organiser les 2èmes EMD pour quelque 7.500 étudiants, avant de tenir des examens de synthèse puis de rattrapage pour les étudiants qui ne réussiront pas à boucler leur année à temps. Un challenge qui sera d’autant plus difficile à relever avec l’éventuelle montée au créneau du CNES.
Selon M. Boudia, vice-recteur, chargé de la formation supérieure, de la formation continue et des diplômes à l’USTO, les examens devront débuter dès le 2 septembre pour les étudiants du LMD et dès le 4 du même mois pour ceux de l’ancien système.
Viendra ensuite l’étape des évaluations pour connaître les étudiants admis et ceux qui devront passer les examens de synthèse, avant l’étape finale des examens de rattrapage. M. Boudia a cependant estimé le début effectif des cours aux environs du 25 octobre, ce qui représente un retard d’à peine 3 semaines sur les délais habituels.
Par H. Barti - Quotidien Oran
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