L’été 2006 en Algérie, plus cher et moins rentable
Pour de nombreux citoyens, les vacances s’achèvent sur les chapeaux de roue. Sinon en queue de poisson. Eu égard aux programmes échafaudés puis tombés à l’eau à la dernière minute ou qui ont juste démarré pour être écourtés. A ces contretemps, il y a surtout cette raison financière qui prend à la gorge au moment où les vacances s’avèrent être une entreprise salvatrice mais aussi une opération coûteuse.
Même lorsque, pour un semblant de détente estivale, on emballe quelques petites affaires pour faire journellement la navette entre le stress de la ville et le délassement de la bleue. Pour ce que cela coûte malgré la gratuité de l’accès aux plages.
Car il faut penser à l’essence à pourvoir, à tous les à-côtés nécessaires. Cette catégorie d’estivants est, au premier abord, la plus importante pour cet été 2006 encore ! Ceux qui ont opté pour le camping familial revenu, c’est aussi en contrepartie d’une bonne somme rondelette contre des prestations pas toujours à la mesure de l’argent déboursé. Exception faite des vacanciers qui ont pu bénéficier des œuvres sociales de leur entreprise publique ou même privée et qui se voient payer à prix réduit.
Et cet été, si le rush y était tout le long des 1 200 kilomètres de côtes, il demeure des destinations de prédilection : Jijel signe le grand retour touristique, Aïn Témouchent, Skikda, Béjaïa, Annaba… pour changer d’air, voir un autre horizon, loin du stress urbain… une saison qui a enregistré un flux certain mais sans pour autant battre le record.
Ce sont les tour-opérateurs, les commerçants, les hôteliers… qui le disent. Même les émigrés ont choisi plutôt le village natal pour mieux évoluer, avec la sécurité ré-instaurée.
Des millions d’estivants sur les plages. Ce qui est loin d’égaler les étés passés.
Il est alors relevé la rude concurrence des voisins, notamment de la Tunisie qui s’accorde à point nommé avec la médiocrité du service, le manque de professionnalisme et la cherté des prestations. La moisson touristique n’est pas pour demain.
Par Saliha Aouès - La Tribune
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